Les facteurs de risque

Pour prévenir, il est indispensable de prendre connaissance de ses propres facteurs de risque. Une étude internationale publiée dans le Lancet en 2017 indique que 40 % des cas de troubles cognitifs du type Alzheimer sont liés à des facteurs de risques sur lesquels la prévention pourrait jouer un rôle et contribuer, in fine, à réduire le nombre de nouveaux cas de maladie d’Alzheimer dans la population.

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Les 12 facteurs de risque

  • Moins bien entendre quand on avance en âge est un phénomène relativement courant. Cette perte de l’audition liée à l’âge entraîne, en particulier dans des environnements bruyants, lors d’un repas à plusieurs par exemple, des difficultés de compréhension. Ce déficit auditif peut conduire à un isolement social et au développement de troubles cognitifs.

    La perte de l’audition est responsable de 8,2 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Il est donc important, en cas de doute, de faire tester son audition et d’avoir recours si nécessaire à une audio prothèse.

  • Quand la pression du sang sur les artères est trop élevée, on parle d’hypertension artérielle. Si chacun connait les effets de l’hypertension artérielle sur le cœur, ses conséquences sur le cerveau sont moins connues, mais tout aussi délétères.

    L’hypertension artérielle est responsable de 1,9% des cas de maladie d’Alzheimer.

    L’hypertension artérielle ne provoquant pas de symptômes spécifiques, il est important de prendre sa tension régulièrement et le cas échéant d’envisager avec son médecin un suivi et/ou traitement.

  • L’inactivité physique se définit comme une pratique d’activité physique d’intensité modérée à élevée inférieure à 1h par jour, que ce soit des activités domestiques comme le ménage, les activités liées au métier exercé, aux déplacements ou encore les activités de loisir. L’inactivité physique a diverses conséquences sur votre santé : prise de poids, perte de confiance en soi, isolement social, autant de facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer.

    L’inactivité physique est responsable de 1,6 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Avoir une réelle activité physique est donc indispensable, que ce soit au travers des activités de la vie quotidienne ou par une pratique régulière d’un sport.

  • Tout choc reçu à la tête au niveau du crâne, quelle que soit la violence du choc est un traumatisme crânien. Les situations pouvant engendrer un traumatisme crânien sont nombreuses : chutes, accident de voiture ou de vélo, sports extrêmes ou de contact … Les traumatismes cérébraux répétés, même mineurs, augmentent le risque de troubles cognitifs.

    Les traumatismes crâniens sont responsables de 3,4 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Il est donc important de mettre sa ceinture de sécurité en voiture mais également de porter des équipements de protection adaptés en vélo, à ski, à cheval ou pour tous les sports de contact : boxe anglaise, rugby, football américain, arts martiaux

  • Si les mécanismes ne sont pas encore complétement connus, des études ont montré que la consommation fréquente et excessive d’alcool est liée à une apparition précoce de la maladie d’Alzheimer.

    La consommation excessive d’alcool est responsable de 0,8 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Il est parfois difficile de réduire ou d’arrêter de boire, n’hésitez pas à en parler autour de vous ou avec votre médecin traitant.

  • La cigarette est mauvaise pour les poumons, pour le cœur, pour la peau… mais aussi pour le cerveau ! Les mécanismes sont connus et fumer plus d’un paquet par jour peut accélérer l’évolution de la maladie d’Alzheimer.

    Le tabagisme est responsable de 5,2 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Il est parfois difficile d’arrêter de fumer, n’hésitez pas à en parler autour de vous ou à votre médecin traitant pour obtenir tout le soutien nécessaire. L’arrêt du tabac, même à un âge avancé, réduit ce risque.

  • On parle d’obésité quand l’indice de masse corporelle est supérieur ou égal à 30. L’obésité est le résultat du déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques, les premiers étant plus importants en calories que les secondes. Ce déséquilibre aboutit à de nombreuses complications : diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, articulaires, respiratoires qui peuvent être à l’origine du développement de troubles cognitifs.

    L’obésité est responsable de 0,7 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Il est important d’agir en parallèle sur les apports par une alimentation saine et équilibrée (de type méditerranéen) mais également sur les dépenses par le biais d’activités physiques adaptées.

     

  • Lorsque vous n’avez pas ou peu de relations avec les autres et si la qualité de ces relations est pauvre, vous êtes en situation d’isolement social ; vous pouvez également éprouver un sentiment de solitude.

    L’isolement social est responsable de 3,5 % des cas de maladie d’Alzheimer dans la population totale.

    Or, cultiver ses relations sociales, sortir de chez soi, rencontrer du monde et interagir avec des personnes, c’est bon pour votre santé mais également pour votre cerveau. En effet, plus vous êtes en relation avec les autres, plus votre vie sociale est active, et plus vous stimulez votre cerveau.

  • Le diabète correspond à un excès durable de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie) et apparaît lorsque l’organisme ne produit pas suffisamment d’insuline ou qu’il n’utilise pas efficacement celle qui est produite.

    Le diabète est responsable de 1,1 % des cas de maladie d’Alzheimer.

    Comme le diabète peut se développer silencieusement pendant de nombreuses années et accompagner d’autres facteurs de risque comme l’obésité, il est important de faire vérifier son taux de glycémie par une prise de sang.

  • La dépression est un état dans lequel les gens se sentent tristes, désespérés ou irritables la majeure partie du temps. Ils peuvent également éprouver de l’angoisse et le sentiment d’être isolé. Même si les relations entre dépression et maladie d’Alzheimer doivent être approfondies, il apparaît que les personnes qui ont eu des épisodes dépressifs avant 60 ans présentent un risque plus élevé de développer ultérieurement la maladie.

    La dépression est responsable de 3,9 % des cas de maladie d’Alzheimer dans la population totale.

    La dépression peut se soigner et il est important de pouvoir en parler à son médecin et à son entourage.

  • Des études ont montré que nous n’étions pas tous égaux face à la maladie d’Alzheimer. En effet, le niveau d’éducation influence positivement la réserve cognitive par les différentes formes de stimulation qu’elle engendre.

    Ce facteur de risque est responsable de 7,1 % des cas de maladie d’Alzheimer dans la population totale.

  • Si des études complémentaires s’avèrent nécessaires, de récentes études ont montré que la pollution de l’air pouvait engendrer des maladies neurodégénératives. Les particules fines, dioxyde d’azote et le carbone suie (et plus particulièrement liés au trafic routier) accélèrent le déclin cognitif.

    La pollution de l’air est responsable de 2,3 % des cas de maladie d’Alzheimer dans la population totale.

Alzheimer n'est pas une fatalité !

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