Gym douce aidant-aidé

Cette étude s’est déroulée de septembre 2021 à janvier 2023 à la Résidence Afeji Edilys (Lille), à l’EHPAD Edilys Les Tilleuls (Maubeuge), à l’EHPAD Les Terrasses de la Scarpe (Courchelettes) et à l’EHPAD Korian Samara (Marpent).

Ce que l’on sait déjà

Les interventions non médicamenteuses sont des outils clés pour améliorer le fonctionnement cognitif, psychologique, social et physique et plus globalement la qualité de vie des personnes malades. Elles visent également à améliorer la qualité de vie des aidants familiaux. Impliquer les aidants familiaux dans ces interventions est essentiel pour renforcer la relation aidant-aidé et oublier la maladie le temps de l’activité.

Objectifs

Évaluer les effets de la pratique d’un programme de gymnastique inspirée du Tai Chi en EHPAD sur la relation aidant-aidé, sur le moral des résidents et des aidants, sur la qualité de vie des résidents, et sur le sentiment de compétence des aidants.

Mise en place

• 9 EHPAD répartis aléatoirement dans 3 conditions : la pratique commune de l’intervention, la pratique séparée, et aucune pratique de l’intervention.
• 2 séances de 45 minutes par semaine pendant 12 semaines pour un total de 24 séances : installation et accueil ; respiration et étirements ; exercices ; partage d’expérience sur la séance ; clôture de la séance.
• Avant et après les séances : évaluation de la relation aidant-aidé (questionnaire de relation aidant-aidé), de l’anxiété et de la dépression (échelle HAD), de la qualité de vie des résidents (échelle Qol-Ad NH) et du sentiment de compétence des aidants (questionnaire QSC).

Résultats

Des difficultés de recrutement ont été rencontrées. Sur les 9 EHPAD inclus dans cette étude, seuls 4 ont pu recruter et inclure des participants. 11 aidants (9 femmes et 2 hommes) d’âge moyen de 65,90 ans et 11 résidents (10 femmes et 1 homme) d’âge moyen de 87,5 ans ont participé à cette étude. La petite taille de l’échantillon a une incidence sur la puissance statistique des résultats.

Les résultats ne montrent pas de différence entre les 3 conditions en termes de relation aidant-aidé, d’anxiété-dépression, de qualité de vie et de sentiment de compétence.

Une meilleure participation à l’intervention est observée chez les aidants de la condition « pratique commune » en comparaison avec les aidants de la condition « pratique séparée » avec une moyenne de 13 séances réalisées dans la condition « pratique commune » contre 6 séances réalisées en moyenne pour la condition « pratique séparée ». Une bonne participation à l’intervention est observée chez tous les résidents avec une moyenne de 18,75 séances réalisées pour les résidents de la condition « pratique commune » et une moyenne de 16,25 séances pour les résidents de la condition « pratique séparée ».

Partenaires

Cette étude a été mise en place en partenariat avec l’Association Siel Bleu avec le soutien de Malakoff Humanis à la Résidence Afeji Edilys (Lille), à l’EHPAD Edilys Les Tilleuls (Maubeuge), à l’EHPAD Les Terrasses de la Scarpe (Courchelettes) et à l’EHPAD Korian Samara (Marpent).