Villes amies de la démence : vers « une nouvelle norme » ?
Échos d'ailleurs
Bill Frist, spécialiste des questions de santé, écrit dans la rubrique « Opinions » du magazine financier américain Forbes : « nous avons tous un rôle à jouer pour répondre à la crise de la démence au niveau de la collectivité. Le temps est venu pour un effort national d’éducation de tous les Américains à la démence, donner aux commerçants et aux personnes au contact direct des personnes malades des outils pour reconnaître et assister les personnes qui perdent la mémoire, et rendre capables (empower) les personnes malades de participer de façon autonome et sûre à la vie de la cité aussi longtemps que possible. » Bill Frist a participé avec passion à l’initiative Dementia Friendly America (pour une Amérique « amie de la démence »), qui a été annoncée le 13 juillet 2015 à la conférence sur le vieillissement de la Maison Blanche. Cet effort collaboratif vise à promouvoir les villes amies de la démence partout aux Etats-Unis, pour soutenir les personnes vivant avec une démence et leurs aidants. Plus de cinquante organisations, dont l’AARP (Association américaine des personnes retraitées), l’Association Alzheimer, la chaîne de pharmacies CVS/Caremark, l’Association internationale des chefs de police, la Ligue nationale des villes et USAgainstAlzheimer (organisation de lobbying politique)unissent leurs forces pour faire des villes amies de la démence une réalité en Amérique. « Six programmes pilotes ont été mis en place dans des villes et comtés du Colorado, de Californie, de Virginie occidentale, du Maryland et du Tennessee. Neuf autres projets sont prévus l’an prochain. Ces programmes peuvent changer de façon considérable la vie des personnes malades et de leurs familles : à Bruges (Belgique), ville pionnière dans le domaine, une chorale municipale réunit des personnes atteintes de troubles cognitifs. Au Royaume-Uni, des conducteurs de bus locaux ont été formés à reconnaître les personnes malades et répondre à leurs besoins de mobilité en leur offrant la liberté et la sécurité pour rejoindre la cité. Un autre programme britannique a formé des coiffeurs, pour accroitre la sensibilisation à la maladie et offrir un service utile aux personnes malades. L’initiative Dementia Friendly America souhaite mettre en œuvre d’autres efforts similaires au niveau municipal. « Nous pouvons former les employés dans un grand nombre de secteurs : la banque, la distribution, les services publics, les transports, les lieux de culte, à reconnaître les signes de troubles cognitifs et à communiquer avec les personnes atteintes de démence et leurs aidants pour qu’ils se sentent en sécurité et respectés durant leurs activités dans la cité. »
www.forbes.com/sites/billfrist/2015/07/31/making-dementia-friendly-communities-the-new-normal/, 31 juillet 2015. www.dfamerica.org/, 13 juillet 2015.