Vers un diagnostic infirmier de la maladie d’Alzheimer ?
Échos d'ailleurs
En Grande-Bretagne, l’Autorité de santé régionale (Mental Health and Social Care Trust ) et l’hôpital Wythenshawe de Manchester ont comparé le diagnostic infirmier initial fait à domicile et le résultat de la concertation multidisciplinaire fondée sur les différentes consultations médicales, les tests neuropsychologiques et l’imagerie cérébrale. Dans une étude portant sur quatre cent quatre personnes adressées pendant dix-huit mois, un diagnostic de maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées a été porté chez 43.3% des personnes par l’équipe pluri-disciplinaire. Ce diagnostic pluridisciplinaire concordait avec le diagnostic infirmier dans 88% des cas. La précision pouvait être augmentée à 94% lorsque le diagnostic était posé par deux infirmières, avec une sensibilité de 92% et une spécificité de 96%. Les infirmières étaient capables de préciser le diagnostic (maladie d’Alzheimer, sous-types mixtes et démence vasculaire) dans 86% des cas. Tant pour l’organisme payeur que pour les médecins, le principal avantage du diagnostic infirmier serait de raccourcir l’accès au parcours de soins (care pathway ). Dans l’avenir, une responsabilité partagée sur le diagnostic (distributed responsibility ) pourrait constituer une option viable pour la détection précoce de la maladie d’Alzheimer.
Int J Geriatr Psychiatry, Page S et al. Nurses making a diagnosis of dementia-a potential change in practice , 9 mai 2007.