Valorisation de la pratique de la danse chez les personnes atteintes de démence
Interventions non médicamenteuses
DanceStream Projets est une organisation à but non lucratif dans le champ des arts et de la santé, à New-York. Elle a pour mission de stimuler la santé cérébrale et construire une communauté créative à travers la danse et le mouvement. L’association rassemble des artistes, des chercheurs et des communautés en tant que collaborateurs actifs dans des projets créatifs et éducatifs qui construisent des espaces d’appartenance, amplifient les histoires collectives tout en renforçant le bien-être (www.dancestreamprojects.org). Des témoignages des bénéficiaires ont été diffusés à la télévision (ABC7NY), dans le rapport 2023 d’ADI.
Sur les 12 facteurs de risque modifiables dont le contrôle permettrait de prévenir ou de retarder 30-40 % des démences, la danse concerne 6 d’entre eux : activité physique, interaction sociale, gestion de la dépression et de l’anxiété, santé cardiovasculaire, contrôle du diabète et maintien d’un poids sain.
Danser aide à :
- maintenir les fonctions cognitives et cause des changements positifs cérébraux (activation des réseaux cérébraux soutenant la mémoire),
- améliorer le bien-être (moins de dépression et de médication) et soutenir la synchronisation neuronale (l’engagement dans la danse implique un effet miroir et l’effet miroir entraîne un engagement synchrone des zones cérébrales associées à l’empathie) ;
- accroître la coordination, l’agilité et la force. Les personnes âgées qui pratiquent la danse ont une meilleure démarche et montrent une amélioration significative lors des tests de condition physique standard. La danse motive les personnes âgées à être physiquement actives (NB : plus de 85 % des personnes âgées ne respectent pas les recommandations en matière d’activité physique).
Une étude a été menée pour étudier l’effet de la danse sur le bien-être et le sentiment d’appartenance des personnes atteintes de démence. Un programme de danse en ligne de 12 semaines (1 heure par semaine) pour les personnes atteintes de démence aux États-Unis : deux groupes de personnes de 50 ans et plus ont été lancés en 2023. Les premiers résultats montrent des effets dans :
- la lutte contre la peur et l’anxiété (« j’ai appris que je pouvais surmonter la peur de m’exprimer ») ;
- l’amitié et la découverte de soi et des autres (« nous nouons des amitiés et cela nous donne l’occasion d’être nous-mêmes ») ;
- les changements d’humeur et d’attitude ;
- l’esprit de la communauté et le sentiment d’appartenance.
Pour 2024, il s’agit de mettre en place deux autres groupes, de poursuivre les mesures et l’évaluation et d’étendre le programme ailleurs.