Unités cognitivo-comportementales
Interventions non médicamenteuses
Un groupe de travail de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG), en collaboration avec la direction générale de l’offre des soins (DGOS), publie un état des lieux des unités cognitivo-comportementales (UCC) en France (mesure 17 du plan Alzheimer 2008-2012). 78% des cinquante-cinq UCC ont répondu à l’enquête. Sur les sept mille patients admis depuis leur ouverture, les UCC ont accueilli très majoritairement des malades répondant aux critères d’admission du cahier des charges : 93% présentent une démence, 70% une autonomie préservée pour la marche et 63% un comportement perturbateur. 18% souffrent d’une affection psychiatrique et 24% d’un syndrome confusionnel. 77% des séjours concernent l’amélioration du comportement et 65% la gestion d’une crise. Les objectifs principaux d’hospitalisation sont atteints : le score moyen à l’inventaire neuropsychiatrique (NPI), de 32.42 à l’admission, est passé à 18.98 à la sortie. Les modes d’entrée varient considérablement d’un établissement à l’autre. La durée moyenne de séjour est de 36.4 jours. Les modes de sortie sont le retour au lieu de vie initial (54% des cas), l’entrée en institution (29%), le transfert vers le secteur sanitaire (13%), le décès (3%). Seulement 1% des patients sont transférés en psychiatrie. Un suivi post-hospitalisation est assuré par téléphone pour 32% des UCC et par consultation de suivi pour 68% des UCC. Les difficultés les plus fréquentes sont liées aux possibilités de sortie des patients, au manque de personnel et au manque de formation du personnel, selon les responsables d’UCC.
Noblet-Dick M et al. État des lieux des unités cognitivo-comportementales (UCC) : résultats d’une enquête nationale. Gériatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2013 ; 11(2) : 151-156. Juin 2013. www.jle.com/e-docs/00/04/88/5D/resume.phtml.