Un sentiment de déconsidération et de disqualification

Société inclusive

Date de rédaction :
01 septembre 2020

Les représentations sociales de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées contribuent pour beaucoup à l’isolement, au repli sur soi et à l’exclusion, aux discriminations mais également au sentiment de perte de dignité, écrit Emmanuel Hirsch, directeur de l’EREMANE (Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-évolutives). Le modèle prôné de l’autonomisme, dans un contexte sociétal où l’individualisme et les performances personnelles sont valorisés, s’ajoute à l’expérience d’une disqualification éprouvée comme une « seconde peine » par ceux qui vivent une vulnérabilité d’autant plus accablante qu’elle accentue parfois leurs dépendances. « La souffrance provoquée par le sentiment de déconsidération et de disqualification devient insupportable, au point, parfois, d’avoir pour envie de renoncer à poursuivre ce combat à mains nues. »

www.liberation.fr/debats/2018/09/21/la-maladie-d-alzheimer-un-enjeu-politique_1679331, 21 septembre 2018.