Un score de risque pour la prévention de la démence dès le milieu de la vie

Prévention

Date de rédaction :
22 septembre 2015

Kate Irving, docteur en sciences infirmières, est responsable de la clinique Memory Works (« la mémoire travaille ») à l’Université de la Ville de Dublin (Irlande). C’est un centre de santé de proximité ouvert sans ordonnance d’orientation préalable par un médecin. « Toute personne âgée de plus de quarante ans qui s’inquiète pour sa mémoire est bienvenu pour une évaluation et une orientation éventuelle vers un professionnel spécialisé. Des tests psychométriques sont utilisés dans l’évaluation et permettent de faire la différence entre des troubles de mémoire bénins associés au vieillissement et un réel déficit. Mais il ne s’agit en aucun cas de diagnostic. » Kate Irving a obtenu un financement de trois millions d’euros du programme-cadre européen de recherche FP7 pour coordonner une étude visant d’une part à identifier les facteurs de risque modifiables et les facteurs protecteurs de la maladie d’Alzheimer et de la démence au milieu de la vie (vers quarante ou cinquante ans), et d’autre part à développer avec le médecin généraliste un plan d’action pour aider la personne à prévenir ces risques (projet in-MINDD : innovative midlife intervention for dementia deterrence). Outre l’Université de la Ville de Dublin, collaborent à ce projet les Universités de Maastricht (Pays-Bas), de Glasgow (Royaume-Uni) et de Nice-Sophia Antipolis (France). Douze facteurs modifiables au milieu de la vie ont été identifiés pour prévenir ou retarder la survenue de la démence au cours de l’avancée en âge : la dépression, l’hypertension au milieu de la vie, l’inactivité physique, le diabète, l’obésité au milieu de la vie, l’hyperlipidémie, la consommation de tabac, la maladie coronarienne, la dysfonction rénale, le régime alimentaire et l’activité cognitive. Ces facteurs et les mesures de prévention restent mal connus des professionnels de santé et du grand public. Un score de risque est proposé sur Internet pour que chacun puisse évaluer si son style de vie personnel permet ou non de préserver sa santé cérébrale à long terme, de modifier son style de vie en conséquence et de se faire accompagner dans ce changement.

In-MINDD Newsletter, automne 2015. Dublin City University, 2 octobre 2015. www.thecollegeview.com/2015/10/14/dcu-led-research-group-highlights-way-forward-for-dementia-prevention/, 14 octobre 2015.  www4.dcu.ie/marketing/staffnews/2012/nov/kate-irving.shtml, novembre 2012.