Un rapport ambitieux, bien accueilli par la plupart des fédérations et acteurs du grand âge
Droit des personnes malades
Politiques
Dans leur très grande majorité, les fédérations professionnelles saluent le travail de Dominique Libault, remis le 28 mars 2019 à Agnès Buzyn après la concertation « grand âge et autonomie ». Elles font part de leurs espoirs pour la future loi que la ministre des Solidarités et de la Santé a confirmé vouloir présenter en conseil des ministres « à l’automne ». Le financement n’a pas été encore été clarifié. Les plus critiques sont les fédérations d’aide à domicile, notamment la FEDESAP (Fédération française des services à la personne et de proximité) qui déplore un manque de considération du rôle des SAAD (services d’aide et d’accompagnement à domicile) et de leurs difficultés. Toutes les fédérations espèrent un financement à hauteur des enjeux. La Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP) retient l’investissement financier de plus de 500 millions d’euros pour les services d’aide et d’accompagnement à domicile, l’augmentation du taux d’encadrement de 25 % en EHPAD à l’horizon 2024, et soutient l’idée des fonds d’aide à la restructuration de l’offre et de soutien à la qualité. Le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées (SYNERPA) se dit attentif à la mesure de la qualité des services, à la valorisation de l’emploi et à une gouvernance simplifiée. La Fédération hospitalière de France (FHF) liste cinq engagements prioritaires sur lesquels la future réforme devra reposer : un changement de logiciel de l’aide aux aînés ; une révolution des métiers ; le renforcement des effectifs ; un bouclier hébergement ; un budget à la hauteur des enjeux. L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) considère que les déclarations ambitieuses de la ministre vont dans le bon sens et devront se traduire par des créations de postes et des revalorisations salariales dès 2019. Elle encourage l’État à aller plus loin en définissant les leviers financiers permettant d’améliorer considérablement les conditions de vie des personnes âgées, de soutien aux familles et le travail des professionnels. La Mutualité française souligne une estimation des besoins « bien à la hauteur des enjeux » et se félicite de l’ambition annoncée d’un large renforcement de la part issue de la solidarité nationale. La Croix-Rouge française attend un financement public suffisant et pérenne. Nexem regrette, dans un communiqué daté du même jour, que « la question de l’autonomie n’ait été prise en compte sous le seul angle des personnes avançant en âge alors même que dans l’esprit de cohérence souhaité par le gouvernement, elle aurait pu être abordée dans sa globalité en associant le secteur du handicap ».
Gérontonews, 2 avril 2019. Actualités sociales hebdomadaires, 19 avril 2019.