Un psychologue à domicile ? L’action d’un centre communal d’action sociale
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Certains élus se mobilisent, dans leur domaine de compétences. À Nice, par exemple, un tiers de la population a plus de soixante ans. 43% de ces personnes vivent seules. « Les centres communaux d’action sociale (CCAS) ont un rôle de chef de file dans la lutte contre l’isolement des seniors », explique le Dr Joëlle Martinaux, adjointe aux solidarités de la ville de Nice. « En 2005, nous avons mis en place un service de lien social, qui a vocation à apporter un soutien relationnel (via des visites de convivialité notamment), et à proposer l’intervention d’un psychologue, pour prévenir et accompagner le processus de vieillissement des personnes susceptibles d’être en souffrance psychologique. Le psychologue a un rôle fondamental et “non substituable”. Le plus souvent, il intervient à la demande des professionnels intervenant au domicile, avec l’accord de la personne. Dans leur pratique quotidienne, ils sont en effet amenés à rencontrer directement la détresse psychologique de la personne âgée. L’intervention du psychologue est gratuite et ne peut être que temporaire. Elle s’effectue toujours en coordination avec les partenaires, notamment les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD). Elle peut prendre différentes formes, qui peuvent se conjuguer : apporter un soutien psychologique par le biais d’entretiens à domicile ; amener la personne âgée à s’approprier certaines prestations, comme l’aide à domicile, ou certaines perspectives, comme l’entrée en établissement d’hébergement, et apporter des éléments de compréhension aux professionnels et aux aidants pour aborder ces questions plus sereinement ; évaluer la réorientation le cas échéant, vers le pôle de psychogériatrie du territoire, le centre médico-psychologique, le centre mémoire. »
Le Journal du domicile, mai 2016.