Un nouvel âge de l’action sociale
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Après un première phase historique de professionnalisation, marquée par le passage du bénévolat ou du militantisme à une profonde institutionnalisation (budgets publics, agréments, formation, statuts), les métiers de l’action sociale entrent aujourd’hui dans une deuxième phase, marquée notamment par une exigence de résultats, un contrôle financier plus étroit, la reconnaissance des droits des bénéficiaires. Ils constituent désormais « une part intégrante et incontournable de l’univers de services d’une société postindustrielle ». L’« ère de la transaction », ou de la contractualisation, succède à celle du « devoir-être » : les bénéficiaires ne sont plus « des patients, des handicapés, des inadaptés », mais des interlocuteurs à part entière, bref des clients, avec des droits opposables et des possibilités de recours. Ainsi naît « une véritable ingénierie professionnelle », qui exige toujours le consentement éclairé de l’autre. Une « culture de la personne » se substitue à une « culture des murs ».
Actualités sociales hebdomadaires , article de Jean-René Loubat, 9 mars 2007