Un nouveau dispositif de prévention : les services de santé du cerveau

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Date de rédaction :
02 novembre 2021

Un groupe de travail européen (European Task Force for Brain Health Services) envisage le développement de nouveaux services pour assurer la prévention primaire [en amont de la maladie] et secondaire [à un stade précoce de l’évolution] de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, et publie un manuel pratique pour aider les cliniciens à les mettre en place. Ces « services de santé du cerveau », sont destinés à répondre aux demandes des personnes sans déficit cognitif qui s’inquiètent de leur risque de développer ces maladies. Les centres mémoire actuels ne sont pas concernés par cette population intervenant auprès de personnes présentant déjà des troubles cognitifs. Les missions des services de santé du cerveau seront le profilage du risque, la communication du risque, la réduction du risque et l’amélioration cognitive. De nombreux défis organisationnels et structurels sont à surmonter pour mettre en place de tels services. Certaines des activités de base des services de santé du cerveau (prévention primaire) pourraient être absorbées par la médecine générale, en fonction de la structure de l’offre de soins locale et des opportunités locales. Mais pour la prévention secondaire, la plupart des activités avancées, en l’état actuel de la science et de la technologie, ne peuvent être réalisées en médecine générale. La disponibilité de biomarqueurs sanguins pourra changer le scénario seulement s’ils s’avèrent suffisamment spécifiques et s’il existe un médicament préventif bien toléré. Les principales installations technologiques nécessaires dans les services de santé du cerveau sont les mêmes que dans un centre mémoire conventionnel. Elles peuvent inclure l’IRM (imagerie par résonance magnétique), la tomographie à émission de positons (PET-scan) et des plateformes d’analyse du liquide céphalo-rachidien entièrement automatisées. D’autres équipements seront spécifiques aux services de santé du cerveau, comme des tablettes pour l’entraînement cognitif informatisé, des moniteurs d’activité physique et des trackers de fitness [bracelets connectés pour suivre la forme physique]. Comme c’est le cas pour les centres mémoire actuels, les facteurs locaux, comme la disponibilité de la technologie ou de l’expertise, seront déterminants.

Altomare D et al. Brain Health Services: organization, structure, and challenges for implementation. A user manual for Brain Health Services—part 1 of 6. Alz Res Ther 2021; 13 : 168. https://doi.org/10.1186/s13195-021-00827-2.