Un environnement physique et humain encapacitant pour des personnes en situation de handicap cognitif (2)

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
29 août 2014

« Le sens et la valeur que chacun d’entre nous attribue à un environnement donné dépendent fortement de son histoire, de ses goûts et de sa personnalité », rappelle Fabrice Gzil. « Pourquoi en irait-il autrement pour les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ? Il importe que les environnements physiques et humains proposés aux personnes en situation de handicap cognitif soient encapacitants. Cela suppose que l’accès à la terrasse, au jardin ou à la cuisine ne leur soit plus systématiquement refusé ; que les portes de l’unité ou de l’établissement ne soient pas des murailles infranchissables ; que les personnes puissent en sortir, et que d’autres (famille, amis, petits-enfants…) puissent – et aient plaisir – à y rentrer. Cela implique, ensuite, que l’environnement ne soit pas conçu de manière à accroître la dépendance, et à ne pas constituer une source supplémentaire de frustration ou d’ennui (…) : à ne voir l’environnement que sous un angle prothétique ou ergonomique, celui-ci risque vite de devenir aliénant », dys-capacitant. Cela vaut aussi pour l’environnement social. « Cela peut passer par une sensibilisation des commerçants de proximité aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap cognitif ; par le développement d’offres de loisirs adaptées ; ou par le fait de créer les conditions permettant aux personnes malades de participer aux élections, aussi longtemps qu’elles en ont la capacité. »

Gzil F. Prendre en compte l’environnement : une autre philosophie de l’accompagnement. Doc’Alzheimer hors-série 2014 ; 3 : 34-35. Août 2014.