Un diagnostic précoce de la démence est-il désirable ?
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Diagnostic et détection
Au Royaume-Uni, le « défi à la démence pour 2020 » lancé par le Premier ministre David Cameron en mars 2012 visait à accroître le taux de diagnostic de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, en faisant l’hypothèse qu’il y aurait un bénéfice pour les personnes malades et leurs aidants, rappellent les épidémiologistes Carol Brayne et Sarah Kelly, de l’Institut de santé publique de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). Les politiques publiques ont alors incité financièrement les médecins généralistes à intensifier l’identification de nouveaux cas. Mais ni les preuves scientifiques actuelles, ni les options de traitement disponibles aujourd’hui n’étayent ce besoin de dépistage intensif de la maladie et de diagnostic précoce. Ces épidémiologistes estiment que ce dépistage est injustifié sans une meilleure compréhension de ses bénéfices, de ses coûts et de ses effets indésirables potentiels pour les personnes et les services sanitaires et sociaux.
Brayne C et Kelly S. Against the stream: early diagnosis of dementia, is it so desirable? BJPsych Bull, 4 janvier 2019. www.cambridge.org/core/services/aop-cambridge-core/content/view/B9B19A2788B65BFEF9000AA8776272BB/S2056469418001079a.pdf/again st_the_stream_early_diagnosis_of_dementia_is_it_so_desirable.pdf (texte intégral).