Tu te souviendras de moi, de François Archambault

« Dans cette pièce, la maladie d’Alzheimer n’est pas vécue seulement comme une fatalité mais comme la possibilité d’une nouvelle vie », écrit Anne Elizabeth Philibert, de France Info. « Édouard, éminent professeur d’histoire à La Sorbonne, aime s’écouter et surtout qu’on l’écoute. Invité à la télévision, au côté de son épouse réduite à jouer les figurantes, il déroule son numéro d’intellectuel révolté, s’emporte contre la médiocrité de l’époque, peste contre l’invasion du numérique. Ah, ces satanés Facebook et Amstramgram, suppôts de la dictature de l’instantanéité ! », écrit Jeanne Ferney, de La Croix. « La tyrannie du présent : depuis quelque temps, c’est précisément sous ce régime que vit Édouard, dont la mémoire capitule. Les guerres, les chants d’Homère, les réformes d’Akhenaton, de tout cela l’universitaire peut encore disserter, mais se souvenir de ce qu’il a mangé au petit-déjeuner est devenu impossible. La maladie d’Alzheimer – dont le nom ne sera jamais prononcé, ses proches préfèrent parler de son “état” – a fait de lui un homme sans veille ni lendemain, prisonnier de l’instant. Abandonné, tel un “encombrant”, par sa femme (Nathalie Roussel), puis par sa fille (Émilie Chesnais) laquelle en confiera la responsabilité à son compagnon (Frédéric de Goldfiem), qui à son tour en donnera la “garde” à sa fille Bérénice, incarnée par Fanny Valette. Contre toute attente, c’est auprès de cette adolescente, plus intéressée par son smartphone que par ce “vieux”, qu’Édouard trouvera une forme d’apaisement. La pièce est jouée du 30 octobre 2018 au 6 janvier 2019 au Théâtre de Paris.

www.la-croix.com/Culture/Theatre/tyrannie-linstant-present-2018-09-21-1200970533, 21 septembre 2018. www.france.tv/france-2/telematin/759691-spectacle-sur-les-planches-au-debut-tu-te-souviendras-de-moi.html, 22 mars 2018. www.sortiraparis.com/scenes/theatre/articles/179320-tu-te-souviendras-de-moi-au- theatre-de-paris-avec-patrick-chesnais, 30 octobre 2018.