Traitement du risque cardio-vasculaire : quel effet sur la survenue de la démence ?

Prévention

Date de rédaction :
16 avril 2011

Quel est l’impact des facteurs de risque cardio-vasculaire (hypertension, diabète, maladies cérébro-vasculaires et hypercholestérolémie) sur la survenue de la démence chez des personnes présentant un déficit cognitif léger ? Des neurologues de l’hôpital Daping de Chongqing (Sichuan, Chine), ont commencé en 2004 à suivre 837 personnes atteintes de déficit cognitif léger, dont 414 avaient une pathologie conduisant à un déficit d’irrigation cérébrale. Cinq ans plus tard, 298 ont développé une maladie d’Alzheimer. Les personnes ayant une tension artérielle élevée ou un autre trouble cardio-vasculaire au début de l’étude avaient un risque deux fois plus élevé de développer une démence. La moitié des personnes à risque cardio-vasculaire ont progressé vers une maladie d’Alzheimer, contre 36% des personnes sans risque vasculaire. Le déclin cognitif et fonctionnel est plus rapide chez les personnes présentant un risque cardio-vasculaire.  Chez les participants présentant des troubles vasculaires, ceux qui ont été traités ont eu un risque réduit de 40% de développer la maladie d’Alzheimer, par rapport à ceux dont le risque cardio-vasculaire n’a pas été traité. Cette étude d’observation n’a pas été réalisée en conditions contrôlées. Les chercheurs suggèrent que les facteurs de risque vasculaires pourraient affecter le métabolisme de la plaque bêta-amyloïde, qui s’accumule dans le cerveau des personnes malades.

Li J et al. Vascular risk factors promote conversion from mild cognitive impairment to Alzheimer disease. Neurology 2011 ; 76(17) : 1485-1491.13 avril 2011.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21490316.