Tisser du lien

Société inclusive

Date de rédaction :
01 juin 2020

Gérald et Marie-Paule sont âgés de 80 ans et vont célébrer leurs 60 ans de mariage. Marie-Paule est atteinte de la maladie d’Alzheimer, ce qui n’empêche pas le couple de vivre, malgré les grandes difficultés, des bonheurs quotidiens. « Elle me regarde de la même façon qu’au premier jour », s’émeut Gérald. Il a accepté de se faire porte-parole régional de la Société Alzheimer de Lanaudière (Québec) pour lever le voile sur sa réalité et l’importance de la tolérance à l’occasion du mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer. « Il faut décider qu’on accepte, prendre notre vie en main, et si on compte tous les petits bonheurs, on vit bien avec la maladie d’Alzheimer. « La personne atteinte reste une personne, ce n’est pas une maladie sur deux jambes, c’est une personne avec des goûts et des émotions, qui peut avoir des loisirs. Il n’y a pas de gêne à avoir. C’est important de s’adresser directement à elles, elles ont besoin d’amour et d’amitié. » Gérald a remonté le métier à tisser de Marie-Paule, un passe-temps qu’elle a appris étant toute jeune, avec sa mère. « Elle tisse tous les jours un petit peu, parfois il faut juste que je fasse les premiers mouvements. La stimulation cognitive est tellement importante, elle aide à garder l’esprit plus présent. » En cas de besoin, lors d’une sortie, il entre dans la salle de bain des femmes puisque Marie-Paule ne peut y aller seule. Il possède une carte indiquant qu’il est un aidant d’une personne atteinte d’Alzheimer qu’il montre s’il observe des réactions négatives.

www.laction.com/actualites/2018/1/23/capter-les-petits-bonheurs–pour-mieux-vivre-avec-l-alzheimer.html, 23 janvier 2018.