Thérapie par l’humour : essai contrôlé et randomisé
Interventions non médicamenteuses
En 1542, François Rabelais écrivait dans Gargantua : « voyant le dueil [deuil] qui vous mine et consomme, mieulx est de ris que de larmes escripre, pour ce que rire est le propre de l’homme. » En 2014, L’équipe du Pr Henry Brodaty, du centre de recherche collaborative sur la démence de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sidney, en partenariat avec la Fondation de l’humour à Chatswood et l’Institut de santé par les arts de Newcastle (Australie), lui donne raison. Les chercheurs ont mené un essai contrôlé et randomisé dans trente-cinq maisons de retraite de Sidney, pour tester l’efficacité d’une intervention de neuf à douze séances hebdomadaires de thérapie par l’humour (étude SMILE), réalisée par des clowns professionnels spécialisés (ElderClowns), avec l’appui d’un personnel soignant formé (programme LaughterBosses). Vingt-six semaines après le début de l’intervention, la thérapie par l’humour réduit la durée de l’agitation élevée et accroît la durée de satisfaction (contentment). Les chercheurs conseillent d’utiliser des mesures d’observation du comportement assistées par ordinateur, en particulier lorsque les résidents sont atteints de démence ou que la fiabilité de l’évaluation par le personnel est incertain. Le recueil des données a été effectué grâce à l’outil BEAM (Behavior Engagement Affect Measure) sur tablette mobile, mis au point et validé par la même équipe (Low et al).
http://fr.wikiquote.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Rabelais, 23 mai 2014. Low LF et al. The Effects of Humor Therapy on Nursing Home Residents Measured Using Observational Methods: The SMILE Cluster Randomized Trial. J Am Med Dir Assoc, 7 mai 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24814320.