Thérapie par la poupée

Innovation

Date de rédaction :
01 avril 2014

Gary Mitchell et Michelle Templeton, de l’École infirmière de l’Université Queen’s de Belfast (Royaume-Uni), analysent l’utilisation éthique de poupées par des personnes atteintes de démence. Les bénéfices décrits dans la littérature sont la réduction des épisodes de souffrance psychologique, une amélioration du bien-être général, une meilleure prise alimentaire et un meilleur niveau d’interaction avec d’autres personnes. Au plan éthique, utiliser une poupée est conforme au critère de bienfaisance (promotion du bien-être) et le respect de l’autonomie (la personne malade peut exercer son droit d’interagir avec des poupées si elle le souhaite). Les deux infirmiers proposent une approche prudente, inspirée par le modèle de Tom Kitwood [le pionnier du soin centré sur la personne]en faisant attention aux interprétations subjectives de « psychologie sociale maligne » et au cadre de la bioéthique. En pratique courante, ils suggèrent une approche fondée sur les droits de la personne pour résoudre les dilemmes éthiques, en utilisant le cadre juridique de la Convention des Nations-Unies sur les droits des personnes atteintes d’incapacités. C’est la personne malade qui détient ces droits et son avis doit être au centre de la décision. Les professionnels responsables de ces personnes doivent faire respecter et protéger ses droits et répondre à ses besoins.

Mitchell G et Templeton M. Ethical considerations of doll therapy for people with dementia. Nurs Ethics, 3 février 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24493710.