Tenir au frais
Droit des personnes malades
En Belgique, tous les deux jours, un senior est porté disparu. Et dans la plupart des cas, il est atteint de troubles cognitifs. Depuis 2015, à l’initiative de la Ligue Alzheimer et la cellule nationale des personnes disparues, une trentaine de zones de police ont adhéré à un protocole permettant de retrouver plus rapidement des personnes âgées désorientées et errantes. Ce protocole propose aux « personnes-cible » de remplir une fiche d’inscription et un dossier, le plus complet possible, qui servira de base pour orienter les recherches. Les documents remplis sont rangés dans une boîte jaune placée dans le réfrigérateur. Pourquoi ? « Parce que chaque maison a un frigo et que la consigne donnée pour toutes les zones de police est d’aller chercher les informations relatives à la personne disparue dans la boîte qui se trouve justement dans le frigo », explique le commissaire Laurent Brunotti, de la zone de police d’Entre-Sambre-et-Meuse. En ayant le plus vite possible ces informations, nous pouvons alors lancer les recherches de manière plus ciblée. Avec les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, nous ne pouvons pas utiliser les méthodes traditionnelles pour lancer les recherches (appels téléphoniques, relevé d’opérations bancaires, etc.). Tout cela n’a aucun sens pour elles. Elles sont perdues et si nous n’avons pas d’informations sur leurs habitudes, leurs anciens lieux de vie, leur manière de se déplacer, alors on risque de perdre de précieuses minutes. Ce dossier, correctement rempli, nous facilite la tâche », conclut le commissaire Brunotti. Mais les forces de l’ordre ne sont pas les seules à pouvoir sensibiliser le public cible à ce protocole. Ils travaillent en étroite collaboration avec les centres publics d’action sociale (CPAS), le Parquet, les infirmières à domicile, les aides familiales et le personnel soignant.