Technologies : une bouée de sauvetage ?
Innovation
Dans le contexte du plan Maladies neurodégénératives et de contraintes budgétaires sévères, le salut viendra-t-il des avancées numériques ? », s’interroge Nathalie Levray, de la Gazette Santé-social. « Peut-être, si elles sont financées. Ces outils technologiques sont un plus pour « coordonner les intervenants, alléger le fardeau des aidants, simplifier le parcours de santé et le fonctionnement des services, tout en favorisant l’échange et le vivre ensemble dans la vie courante », explique Vincent Rialle, maître de conférences à l’Université Grenoble-Alpes et praticien hospitalier au CHU de Grenoble. « Le tableau prototype TIPATSMA de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, les serious games [« jeux sérieux » à finalité multiple : loisir, évaluation clinique, réhabilitation], l’usage des smartphones [téléphones intelligents], tablettes numériques, montres de localisation… présentent un potentiel considérable pour améliorer tant la qualité de vie des personnes malades que la relation entre aidants, aidés et professionnels, et pour atténuer l’inquiétude des proches. » La condition est vraiment « d’expliquer l’usage de ces technologies », précise Catherine Ollivet, présidente de France Alzheimer 93, et de placer correctement le curseur pour préserver éthique, liberté individuelle et respect de la vie privée. Mais attention, prévient-elle, « ces gérontechnologies viennent en plus de l’humain, sans pouvoir le remplacer. »
La Gazette Santé-social, avril 2016.