Technologies : surveiller (1)
Interventions non médicamenteuses
Dans le cahier Science et techno du Monde, Marian Julienne présente un dossier intitulé : « vidéosurveillance : trop de caméras, pas assez d’yeux » ? Nabil Belbachir, chercheur à l’Institut autrichien des technologies de Vienne (Autriche) mène des recherches dans le but d’aider au maintien à domicile des personnes âgées. L’idée est de les assister à distance, en utilisant des caméras spéciales pour donner l’alarme par exemple en cas de chute, ce qui s’avère complexe : « il faut commencer par qualifier les chutes, depuis la station debout, depuis la chaise, depuis le lit, etc., puis apprendre à faire la différence entre une chute involontaire et une chute volontaire (la personne s’allonge pour faire de la gymnastique ou regarder sous son lit) ». Quant à lui, l’Institut de recherche en informatique et en automatique (Inria) à Sophia-Antipolis, à travers son programme Pulsar (Perception Understanding Learning System Activity Recognition), se focalise sur deux applications : la vidéosurveillance et le maintien des personnes âgées à domicile. Il s’agit là aussi de suivre les mouvements de la personne âgée, de reconnaître ses postures et ses activités d’intérêt par le biais de capteurs vidéo. « La technologie est neutre », estime Bernard Didier, directeur général adjoint de la société Morpho (groupe Safran) : c’est l’usage qu’on en fait qui doit être arbitré par la société.
Le Monde, 10 mars 2012.