Survie sous antipsychotiques

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2007

Les antipsychotiques sont largement utilisés pour traiter les troubles du comportement chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Récemment, des doutes sérieux ont été émis concernant le risque cardiaque et de surmortalité qui pourrait être imputable aux antipsychotiques atypiques chez ces personnes. Une étude multicentrique a été menée par deux hôpitaux universitaires finlandais sur deux cent cinquante-quatre patients très fragiles, atteints de maladie d’Alzheimer, âgés de quatre-vingt-six ans en moyenne, résidant en institution, et inclus dans l’étude en 1999-2000. 
 Près de la moitié de ces personnes (48.4%) recevaient un traitement antipsychotique, 37.4% un traitement neuroleptique conventionnel et 11.0% un antipsychotique atypique. Le nombre moyen d’hospitalisations était plus élevé chez les non-utilisateurs d’antipsychotiques. Parmi les utilisateurs d’antipsychotiques atypiques (rispéridone, olanzapine), 32.1% sont morts dans les deux ans, contre 45.3% pour les utilisateurs de neuroleptiques conventionnels et 49.6% pour les non-utilisateurs d’antipsychotiques. En conclusion, ni les antipsychotiques atypiques ni les neuroleptiques conventionnels n’aggravent le risque de mortalité ou le risque d’hospitalisation. Une mortalité plus élevée est observée chez les personnes prenant un grand nombre de médicaments. Le risque de mortalité est doublé chez les patients subissant une contention physique. 
 Am J Geriatr Psychiatry , Raivio MM et al, 9 février 2007