Suicide et pensées suicidaires chez les personnes âgées et les aidants
Interventions non médicamenteuses
Suicide et personnes âgées : un tabou à lever
Le nombre de suicides baisse dans toutes les classes d’âge, à l’exception notable de celle des personnes âgées. Ainsi, au-delà de la classe d’âge des 70-75 ans, 3 000 morts par suicide sont recensés chaque année, ce qui représente 30 % de l’ensemble des suicides. Malgré ce chiffre alarmant, ce phénomène reste un tabou.
Les auteurs, des chercheurs en psychologie et en santé publique, montrent que le suicide chez les personnes âgées est souvent associé à des facteurs de risque, tels que :
- la dépression
- la solitude, l’isolement
- la maladie et l’accès difficile aux soins
- la perte d’autonomie et l’institutionnalisation
- le sentiment d’inutilité et donc de perte de sens.
Des stratégies de prévention existent mais sont encore trop peu connues par les professionnels de santé. Les auteurs recommandent notamment de renforcer les liens sociaux et de fournir un soutien psychologique aux personnes âgées vulnérables. Ils appellent également à une meilleure formation des professionnels de la santé et de l’accompagnement des personnes âgées pour mieux détecter les signes avant-coureurs et prévenir le suicide.
L’efficacité de la thérapie par l’image pour réduire les idées suicidaires chez les aidants
La thérapie par l’image est une approche non médicamenteuse qui utilise des images mentales pour explorer les émotions, les pensées et les expériences des personnes. Des chercheurs ont souhaité utiliser cette technique auprès d’aidants s’occupant d’une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer et souffrant de dépression et de pensées suicidaires.
Dix aidants ont été inclus. Les participants ont été assignés de manière aléatoire à recevoir soit la thérapie par l’image, soit une intervention de soutien psychologique. La thérapie par l’image, a été administrée en 6 séances de 50 minutes chacune, sur une période de 6 semaines. Les résultats de l’étude ont montré que la thérapie par l’image, avait entraîné des bénéfices importants pour les idées suicidaires et la dépression, tandis que le groupe de soutien n’a montré aucun bénéfice pour les idées suicidaires aiguës. Les effets de la thérapie par l’image, ont été maintenus à 3 mois de suivi.
Les auteurs encouragent de réaliser des études de plus grande envergure pour confirmer les résultats et évaluer les mécanismes sous-jacents à l’efficacité de la thérapie.