Suède : le débat sur la privatisation et la qualité des services sociaux
Échos d'ailleurs
Le groupe européen WeDo alerte : « Au cours de l’hiver 2011-2012, un débat sur les soins destinés aux personnes âgées a de nouveau fait rage alors que l’on n’en parlait plus depuis que l’infirmière Sarah Wägnert (Lex Sarah) était sortie de sa réserve en 1997 et avait dénoncé les souffrances des personnes âgées dans une maison de retraite de Stockholm. À l’époque, la discussion portait sur la question de savoir si la Suède allait ou non privatiser les soins de longue durée. Actuellement, le débat dans les médias se concentre principalement sur les bénéfices générés par des prestataires de services privés et sur la question de savoir s’il est approprié qu’une société de capital-risque dirige des services sociaux. Les bénéfices des propriétaires obligeaient de réaliser des économies qui nuisaient aux patients comme de nombreux exemples l’ont démontré ». Par ailleurs, poursuit WeDO, « un autre problème concernait le fait que les autorités locales semblaient avoir perdu le contrôle des procédures d’appel d’offres. Ces scandales dans les médias ont fait la différence. Le gouvernement a proposé une nouvelle législation. Mais le point primordial était que les personnes chargées des services de soins de longue durée tant publics que privés ont vu qu’il était impossible de baisser la qualité des services, y compris pour les personnes atteintes de démence qui sont incapables d’exprimer leur point de vue. En 2012, le ministère de la Santé a demandé à l’Institut suédois de normalisation (SIS) de développer des normes suédoises de qualité pour les soins destinés aux personnes âgées, s’appliquant aux prestataires de services de soins et d’accompagnement tant publics que privés. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées ayant besoin de soins et d’accompagnement et de mettre en œuvre des mesures concrètes et effectives pour y parvenir. La mission comprend l’élaboration de nouvelles normes de qualité pour les établissements et les soins à domicile. Ces normes peuvent être utilisées par exemple par les autorités locales dans les appels d’offres de soins de longue durée ou pour établir un étalonnage de la qualité. Les normes seront notamment utilisées aux fins suivantes : clarifier les responsabilités des prestataires de service, aider les organisations à gérer des procédures et des activités de contrôle de la qualité et fournir une base d’amélioration interne. »
Partenariat européen pour le bien-être et la dignité des personnes âgées (WeDO). Cadre européen de qualité pour les services de soins et d’accompagnement aux personnes âgées. Principes et lignes directrices pour le bien-être et la dignité des personnes âgées. 14 novembre 2012.
http://wedo.tttp.eu/system/files/24171_WeDo_brochure_A4_48p_FR_WEB.pdf (version francophone, texte intégral).