Style de vie : quel impact sur la réduction de l’incidence de la démence ?

Prévention

Date de rédaction :
21 décembre 2013

En 1979, à Caerphilly (Royaume-Uni), le comportement de santé a été mesuré chez deux mille deux cents hommes âgés de quarante-cinq à cinquante-neuf ans. Ces personnes ont été suivies durant trente ans pour mesurer l’incidence du diabète, de la maladie vasculaire, du cancer, de la mortalité. Le statut cognitif a été mesuré vingt-cinq ans après l’inclusion. Chez les hommes suivant quatre comportements de santé vertueux sur cinq (ne pas fumer ; indice de masse corporelle 18 à 25 ; trois fruits et légumes par jour ; exercice régulier ; consommation d’alcool limitée), le risque de diabète a été réduit de 50% ; le risque de maladie cardio-vasculaire a été également réduit de moitié, et la maladie retardée jusqu’à douze ans ; l’incidence du cancer n’est pas associée significativement au style de vie, sauf pour l’arrêt du tabac, associé à une réduction de 35% du risque de cancer ; la mortalité toutes causes confondues est réduite de 60% ; le risque de déficit cognitif léger ou de démence sont réduits de 64%. Toutes ces différences sont statistiquement significatives.  L’étude a été menée par Peter Elwood, de l’Institut Cochrane de médecine générale à l’Université de Cardiff. Toutefois, l’adoption d’un style de vie sain par les hommes apparaît très faible, et n’a pas changé durant trente ans : moins de 1% des hommes ont suivi les cinq comportements de santé recommandés et 5% en ont suivi quatre sur cinq.

Elwood P et al. Healthy lifestyles reduce the incidence of chronic diseases and dementia: evidence from the Caerphilly cohort study. PLoS One 2013 ; 8(12):e81877. Décembre 2013. www.plosone.org/article/fetchObject.action?uri=info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0081877&representation=PDF(texte intégral).