Stratégie nationale pour la démence : Suisse
Échos d'ailleurs
En novembre 2013, la Suisse a présenté sa stratégie nationale pour la démence. Les personnes âgées de plus de soixante-cinq ans représentent 17% de la population totale (8 millions d’habitants). On estime à cent dix mille le nombre de personnes atteintes d’une démence, et ce nombre pourrait doubler à l’horizon 2030. Il existe trente-six centres mémoire, inégalement répartis sur le territoire. On estime que leur capacité de diagnostic est d’environ un cinquième des futurs cas incidents. La majorité des personnes malades vivent à domicile. Les services de proximité ne sont pas spécialisés. Seul un tiers du personnel des maisons de retraite a une formation infirmière, et l’essentiel des soins et de l’accompagnement des personnes atteintes de démence est assuré par des aides-soignantes et du personnel moins qualifié. Le coût de la maladie d’Alzheimer était estimé à 6.9 milliards de francs suisses (5.7 milliards d’euros). Les deux principaux inducteurs de coûts sont l’hébergement en établissement et les coûts indirects à la charge des familles. Dans le contexte politique et social s, la prise en charge de la dépendance est largement considérée comme de la responsabilité des familles. La stratégie nationale suisse pour la démence s’articule autour de quatre domaines d’action prioritaires : 1/l’éducation à la santé, l’information et la participation des personnes malades ; 2/ des services adaptés aux besoins ; 3/ la qualité des soins et les compétences professionnelles ; 4/ le transfert des données et des connaissances. Johanna Niederberger-Burgherr, de l’École des professions de santé à l’Université de Zürich pour les sciences appliquées, présente le contenu d’un certificat d’études avancées permettant de former les infirmières aux spécificités de l’accompagnement de la démence.
Niederberger-Burgherr J et al. A strategy for Switzerland. J Dementia Care 2014, 22(5). Septembre-octobre 2014.