Stratégie de prévention de la perte d’autonomie

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
06 avril 2020

Le 16 janvier 2020, Agnès Buzyn, alors ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé que la concertation pour la loi Grand âge aurait lieu au premier semestre 2020. Elle souhaite créer « un programme national de recherche, qui associera la recherche fondamentale sur les mécanismes du vieillissement ou les pathologies liées à l’âge, la recherche technologique au service de la médecine régénérative, de la médecine connectée, de la robotique, et jusqu’à la recherche en sciences humaines et sociales. »
La prévention doit être renforcée à trois moments de la vie. La première tranche d’âge est celle des 40-45 ans. Les avis d’experts et notamment celui du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur la prévention de la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées s’accordent sur la nécessité d’amplifier la prévention de la perte d’autonomie en agissant au milieu de la vie. Santé publique France proposera en 2020 une application destinée à « guider les personnes pour aller vers des comportements de vie sains, à petits pas, simples, accessibles, partant des habitudes de vie de chacun. »

La deuxième tranche d’âge est celle des personnes qui partent à la retraite, « un moment de vie propice aux changements de comportements. » Une consultation de prévention dédiée aux jeunes retraités permettra de préserver les cinq grandes capacités de la personne : la mobilité, la nutrition, les fonctions sensorielles, l’état psycho-social et la cognition. Ce rendez-vous sera organisé en partant des actions et de l’expérience des caisses d’assurance maladie et de retraite, sur la base d’un référentiel commun. Il s’adressera en priorité à un public en situation socio-économique précaire ou éloigné du système de santé. La ministre a signé la charte encadrant une montée en puissance pour toucher 200 000 personnes par an en 2022.

La troisième population est celle des personnes âgées de plus de 70 ans. Les actions portent sur une détection précoce des fragilités, réversibles ou compensables avant la perte d’autonomie, ainsi qu’une action renforcée sur les facteurs qui accélèrent la perte d’autonomie : les chutes, souvent liées à l’inadaptation des logements, les hospitalisations qui auraient pu être évitées, l’isolement, et les déficits sensoriels mal diagnostiqués, soignés ou compensés. Un programme expérimental de dépistage de la fragilité aura lieu entre 2020 et 2022. Les agents de La Poste seront associés au repérage des personnes à risque.

https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/discours/article/discours-d-agnes-buzyn-strategie-de-prevention-de-la-perte-d-autonomie-16, 16 janvier 2020.