Stimulation cognitive : quelle efficacité ? Avril 2014
Interventions non médicamenteuses
Il existe un corpus de preuves scientifiques de l’efficacité de la stimulation cognitive chez des personnes atteintes de démence, mais l’on connaît peu ses effets potentiels à long terme, explique Martin Orrell, de l’unité de santé mentale de l’University College de Londres. Dans une étude contrôlée et randomisée auprès de deux cent trente-six personnes atteintes de démence, dans neuf maisons de retraite et neuf services à domicile, les chercheurs ont comparé deux groupes ayant bénéficié d’un programme de stimulation cognitive de quatorze séances durant sept semaines. Le groupe d’intervention a poursuivi la stimulation cognitive pendant vingt-quatre semaines, le groupe témoin a reçu les soins et l’accompagnement habituels. Dans le groupe ayant bénéficié de la poursuite de la stimulation cognitive, la qualité de vie des personnes malades s’est significativement améliorée à trois mois et à six mois, ainsi que la capacité à réaliser des activités de la vie quotidienne. Une amélioration significative du score cognitif (mesuré par le test MMSE- mini-mental state examination) n’est observée que dans le sous-groupe de personnes traitées par un inhibiteur de l’acétycholinestérase.
Orrell M. Maintenance cognitive stimulation therapy for dementia: single-blind, multicentre, pragmatic randomised controlled trial. Br J Psychiatry, 27 mars 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24676963.