Social Sciences for Dementia : un réseau de recherches pluridisciplinaire pour les citoyens en situation de handicap cognitif (2)
Interventions non médicamenteuses
Pour la Fondation Médéric Alzheimer, poursuit Fabrice Gzil, « la recherche en sciences humaines et sociales recouvre à la fois les travaux menés par les disciplines académiques (psychologie, sociologie, anthropologie, droit, économie, philosophie, sciences du langage, sciences politiques…) et ce que les Anglo-saxon appellent « la recherche psychosociale, qui est menée par des ergothérapeutes, des orthophonistes, des psychomotriciens, des musicothérapeutes, des chercheurs en gérontologie, en travail social, en sciences infirmières… C’est la raison pour laquelle le réseau que nous souhaitons bâtir n’est pas un réseau de chercheurs, mais un réseau de recherche, associant étroitement des chercheurs académiques et des acteurs de terrain, des professionnels qui réfléchissent à leurs pratiques et à l’environnement plus large dans lequel ils se situent. Ainsi entendue, la recherche en sciences humaines permet, d’une part, d’analyser les conséquences (psychologiques, sociales, économiques…) de la maladie. Elle permet, d’autre part, de concevoir l’efficacité et l’efficience [prise en compte simultanée du coût et de l’efficacité] des réponses d’accompagnement, qu’il s’agisse d’interventions psychosociales (remédiation cognitive, ateliers de musicothérapie…) de modifications de l’environnement (aménagement des unités spécifiques, de jardins thérapeutiques, de l’environnement urbain) ou de dispositifs (accueils de jour, plateforme de répit…). Mais elle permet aussi – et c’est en cela que la démarche de la Fondation Médéric Alzheimer est la plus originale – de mieux comprendre la maladie et d’analyser l’ensemble des facteurs, causes et déterminants des incapacités et des situations de handicap qu’elle occasionne. »
Doc’Alzheimer, janvier-mars 2015.