Singapour : l’activité d’aide doit-elle être assurée par des aidants familiaux ou par des travailleurs immigrés ?
Société inclusive
À Singapour, en 2030, 6.9% des aidants informels (0.34% de la main d’œuvre domestique) devraient quitter le marché du travail pour s’occuper de leur proche, selon un modèle de microsimulation dynamique développé par John Ansah et ses collègues, dans le cadre d’une collaboration entre le centre médical de l’Université Duke à Durham (Caroline du Nord, Etats-Unis) et le département de politique de santé et management de l’Université de Séoul (Corée du Sud). Ce retrait des aidants informels du marché du travail peut être réduit grâce à des politiques adaptées. Cependant, le nombre de travailleurs requis pour déployer davantage de services d’aide à l’autonomie est plus grand que le nombre d’aidants qui pourraient retourner travailler. Les décideurs politiques se retrouvent donc devant un dilemme entre l’aide à domicile reposant principalement sur les aidants informels, et l’ouverture des frontières à une immigration de travail. Un article du quotidien Straits Times évoque également les « carrières sacrifiées » des aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, le manque de soutien et d’infrastructure dans le système de prise en charge, et le manque de formation des aides à domicile.
Ansah JP et al. Projecting the effects of long-term care policy on the labor market participation of primary informal family caregivers of elderly with disability: insights from a dynamic simulation model. BMC Geriatr 2016; 16(1):69. 23 mars 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4806512/pdf/12877_2016_Article_243.pdf(texte intégral). Alzheimer’s Insights, 3 mai 2016. www.straitstimes.com/singapore/more-help-needed-for-dementia-caregivers, 2 mai 2016.