Singapour : des capteurs de changement de comportement à domicile ne permettent pas de détecter les troubles cognitifs légers

Innovation

Date de rédaction :
20 juillet 2020

Iris Rawtaer, du département de psychiatrie du centre médical académique Singhealth Duke de l’Université nationale de Singapour, et ses collègues, ont observé, pendant 2 mois, les changements de comportement de 59 personnes âgées de plus de 65 ans, vivant seules à domicile, atteintes ou non de déficit cognitif léger, à l’aide de différents capteurs. La fréquence des oublis a été contrôlée en étiquetant les objets personnels et en suivant les doses de médicaments oubliées. Le nombre de pas, le temps passé hors du domicile, l’utilisation de la télévision, la durée et la qualité du sommeil ont été suivies à l’aide de capteurs de mouvement infrarouges passifs, de prises intelligentes, de capteurs de présence dans le lit et d’un bracelet d’activité porté au poignet. Les chercheurs ont également mesuré la cognition, la dépression, la qualité du sommeil et les liens sociaux. Les chercheurs n’observent aucune différence significative de comportement détectable par les capteurs, entre le groupe atteint de déficit cognitif léger et le groupe témoin. Le système de capteurs est jugé acceptable pour 83 % des participants de l’étude, qui trouvent rassurant que le système soit capable de détecter des déviations dans les activités habituelles de la vie quotidienne, et sont intéressés de savoir que quelqu’un surveille leur éventuel déclin physique ou psychologique.

Rawtaer I et al. Early Detection of Mild Cognitive Impairment With In-Home Sensors to Monitor Behavior Patterns in Community-Dwelling Senior Citizens in Singapore: Cross-Sectional Feasibility Study. J Med Internet Res 2020; 22(5): e16854. 5 mai 2020. www.jmir.org/2020/5/e16854/pdf (texte intégral).