Si l’aidant va bien, l’aidé va bien
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Les aidants / les familles
Les cafés mémoire ou les groupes de parole permettent aux aidants d’avoir des réponses à leurs interrogations » explique la psychologue Anna-Lisa Mailhé, d’Alzheimer Ardèche. Mais ces lieux sont fermés pendant la pandémie de covid-19. La psychologue donne quelques conseils aux aidants pour désamorcer les cas d’agressivité. Celle-ci se manifeste si on est maladroit, fatigué ou si la personne malade se sent mise en échec. La psychologue propose alors des outils de communication simple pour rompre le processus. Il peut aussi s’agir d’un accompagnement au lâcher-prise. Elle conseille également de continuer à solliciter les aides sociales comme l’aide à domicile, qui permet de soulager un peu l’aidant pour les courses et le ménage ». Pour Anna-Lisa Mailhé, il est aussi indispensable que l’aidant sorte de son quotidien et maintienne un lien social en dehors de son domicile. « Si l’aidant va bien, l’aidé va bien » précise-t-elle. Elle préconise aussi la mise en place de jeux et des séances de visioconférence avec l’entourage proche. Même si le confinement semble bientôt prendre fin, la psychologue reste vigilante sur les conséquences de cet épisode : « le confinement a coupé les rituels des aidés et apporté de l’agressivité. Après le déconfinement, il va falloir créer du lien social adapté car c’est une population à risque. Il faudra aussi repenser les lieux de rencontres plus sécurisants de manière urgente pour recréer d’autres rituels. Quand les accueils de jours pourront rouvrir, il faudra réfléchir à tout cela »
www.hebdo-ardeche.fr/actualite-9983-une-grande-solitude-pour-les-aidants, 13 mai 2020.