Sexualité et soins aux personnes hospitalisées en unité cognitivo-comportementale
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Approches biomédicales
Évoquer la sexualité des personnes âgées reste un tabou dans la société comme à l’hôpital. Pour autant, elle est inhérente à la vie de chacun. La présence de troubles neurocomportementaux chez des patients hospitalisés en unité cognitivo-comportementale, comme dans toute structure de soins ou lieu de vie, doit entraîner l’évaluation des comportements sexuels de la personne, expliquent Pascal Saidlitz et Camille Cransac, médecins au centre Alzheimer du gérontopôle du CHU de Toulouse. L’échelle St Andrews Sexual Behaviour Assessment permet de relever 4 catégories de troubles sexuels avec 4 degrés de gravité, dans le but d’améliorer la standardisation de la pratique quotidienne. L’évaluation des capacités à consentir de la personne victime, ainsi que celle du jugement et du raisonnement de la personne auteur, sont des préalables indispensables. Doivent y être associés l’accompagnement de la personne victime (soignant, aidant, autre patient), le soutien aux équipes et la prise en charge du patient auteur. L’objectif est d’éviter la récidive. Cela passe par une évaluation initiale, l’éviction d’éventuels facteurs favorisant les troubles, les stratégies non médicamenteuses et éventuellement les médicaments, en dernière intention.
Saidlitz P et Cransac C. Sexualité et soins aux personnes hospitalisées en unité cognitivo-comportementale. Soins Gérontol 2020 ; 144 : 17-22. Juillet-août 2020. www.em-consulte.com/article/1380991/article/sexualite-et-soins-aux-personnes-hospitalisees-en-.