Saine modération

Prévention

Date de rédaction :
21 décembre 2013

De nombreux travaux récents « appuient la nécessité de prendre le tournant de la prévention, dans le but de différer ou de réduire les expressions problématiques du vieillissement cérébral et cognitif », écrivent Anne-Claude Juillerat van der Linden, chargée de cours à l’Université de Genève et Martial van der Linden, professeur de psychologie clinique aux Universités de Genève et de Liège, animateurs du blog du Mythe Alzheimer. « Il ne s’agit cependant pas de disséquer de façon obsessionnelle notre existence afin d’identifier les multiples facteurs (en lien avec nos expériences de vie antérieure, notre réseau social, notre style de vie, ce que nous mangeons, ce que nous buvons, etc.) qui ont été associés au développement d’un vieillissement cérébral/cognitif. L’obsession du « vieillissement réussi » (« successful aging ») conduit en effet à présenter les personnes âgées comme des personnes moins performantes et à dévaluer leur existence antérieure. Il faut garder à l’esprit qu’un grand nombre d’entre nous rencontrerons, durant le grand âge, des difficultés physiques, cognitives et fonctionnelles. Cela ne fera pas de nous des personnes de moindre valeur. Il semble possible de réduire ou de différer les manifestations les plus problématiques du vieillissement cérébral et cognitif en réduisant certains facteurs de risque. Mais devenir obsédé par chaque chose que l’on fait ou a fait, que l’on mange ou que l’on boit ne réduira pas plus le risque d’avoir des problèmes cognitifs que de maintenir une « saine modération ».