S’adapter à son environnement : la récupération espacée
Interventions non médicamenteuses
« La récupération espacée est une technique de prise en charge individualisée basée sur la répétition et le rappel d’une information à des délais progressivement de plus en plus longs », écrit Stéfane Hédont-Hartmann, responsable des thérapies et approches non médicamenteuses du groupe Korian. « Généralement, les personnes présentant des troubles de mémoire sont capables de se rappeler une information dans des délais très courts. En augmentant ceux-ci progressivement, il est possible d’améliorer la mémorisation, grâce à l’implication de systèmes de mémoire qui restent préservés. Cette méthode est largement utilisée dans les pays anglo-saxons. » Dans quels cas l’utiliser ? « Dans les situations où la personne pose la même question de façon répétée, son entourage se lasse et au mieux ne répond plus, au pire s’énerve. Cela s’applique aussi aux personnes déambulantes qui recherchent un objet sans savoir où le retrouver. En effet, cette méthode consiste à lui faire mémoriser une habitude : aller regarder dans sa poche, sur un carnet, dans son agenda… afin d’y retrouver la réponse à la question qu’il pose en permanence. L’objectif final de la récupération espacée est de permettre à la personne de retrouver une information après un délai long, jusqu’à son maintien en mémoire à long terme, ce qui était considéré autrefois comme impossible pour des personnes atteintes de démence, trop longtemps qualifiées comme incapables d’apprendre ou de réapprendre. »
Hédont-Hartmann S. Troubles de la mémoire et adaptation à son environnement. Doc’Alzheimer, octobre-décembre 2016.