Royaume-Uni : politique de recherche

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
16 mars 2012

Le Premier ministre britannique David Cameron a promis une augmentation des budgets de recherche sur la démence, qui devraient passer de 26.6 millions de livres (32.2 millions d’euros) en 2010 à 66 millions de livres (80.1 millions d’euros) en 2015. La démence touche environ six cent soixante-dix mille personnes au Royaume-Uni, mais environ quatre cent mille personnes ne sont pas diagnostiquées. Dans les dix ans qui viennent, le nombre de personnes malades devrait atteindre un million. Le coût sociétal est estimé à 23 milliards de livres (27.9 milliards d’euros), davantage que pour le cancer, la maladie coronarienne ou l’accident vasculaire cérébral. « L’un des plus grands défis de notre temps est ce que j’appellerais une crise tranquille, celle qui vole des vies et des larmes dans le cœur des familles, mais dont l’impact est à peine reconnu. La démence est tout simplement une maladie terrible. Et c’est un scandale que notre pays n’ait pas su suivre sa progression. Il est choquant de constater que le niveau de diagnostic, de compréhension et de sensibilisation à la démence soit si bas. C’est comme si nous étions dans un déni collectif ». David Cameron en appelle à une « riposte totale » (all-out fight-back) et sociétale : « nous l’avons fait pour le cancer dans les années 1970, pour le SIDA dans les années 1980 et 1990. Nous avons combattu la stigmatisation, relevé le défi et fait des avancées massives pour combattre ces maladies tueuses. Nous devons faire la même chose maintenant pour la démence ». Il souhaite que la Grande-Bretagne devienne un leader mondial dans le domaine de la recherche, des soins et de l’accompagnement de la démence.

The Guardian, 26 mars 2012. Kmietowicz Z. Cameron launches challenge to end « national crisis » of poor dementia care. BMJ 2012 ; 344 : e2347. 27 mars 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22453187.