Revue de Presse nationale et internationale octobre 2007

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 octobre 2007

L’actuel congé de solidarité familiale, institué par la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites en remplacement du congé d’accompagnement de fin de vie, est accordé au salarié dont un ascendant, un descendant ou une personne partageant son domicile souffre d’une pathologie mettant en jeu le pronostic vital. D’une durée maximale de trois mois, renouvelable une fois, il n’est pas rémunéré. Le professeur Régis Aubry, président du comité national de suivi du développement des soins palliatifs, avance plusieurs arguments justifiant de rémunérer ce congé. Tout d’abord, parce que cette rémunération ne coûterait pas plus cher à la collectivité : d’une part, parce qu’à l’heure actuelle, les aidants des personnes en fin de vie bénéficient d’arrêts de travail en raison de leur épuisement physique et psychique ; d’autre part, un meilleur accès au congé permettrait de prévenir les deuils compliqués qui ont des répercussions en termes économiques et de santé publique. Par ailleurs, rémunérer le congé de l’aidant conduirait également à faciliter le maintien à domicile de la personne malade et à réduire les inégalités d’accès aux soins et à l’accompagnement. Cette recommandation avait déjà été faite par le Conseil économique et social.
AFP , La Croix , www.lemonde.fr , 1er octobre 2007. Actualités sociales hebdomadaires , 5 octobre 2007. Rapport annuel, Comité national de suivi du développement des soins palliatifs et de l’accompagnement , 5 septembre 2007.
En Allemagne, le conseil des ministres a adopté le 17 octobre un projet de loi destiné à améliorer la qualité des soins, notamment des personnes âgées, mais privé de sa mesure principale, un congé payé accordé aux salariés devant s’occuper de leurs proches. La ministre de la santé social-démocrate Ulla Schmidt veut instaurer un congé de dix jours pour les salariés souhaitant s’occuper de leurs proches nécessitant des soins. Ce congé serait notamment destiné à leur permettre d’organiser des solutions de garde. Mais si le principe est approuvé par la droite, le financement de ce congé par l’assurance maladie reste une pomme de discorde.
www.agevillage.com , 22 octobre 2007.