Retraite tardive : un facteur de protection contre la maladie d’Alzheimer ?

Prévention

Date de rédaction :
16 juillet 2013

Une enquête auprès de quatre cent vingt-neuf mille personnes cotisant au régime social des indépendants (RSI), menée par le Professeur Carole Dufouil de l’École de santé publique de Bordeaux, à l’initiative du Centre international sur la longévité (CIL), révèle que chaque année de travail en plus, après l’âge de soixante ans, réduit de 3% le risque de souffrir un jour de la maladie d’Alzheimer. « Alors que toutes les sociétés occidentales se voient contraintes de retarder l’âge de la retraite du fait d’une augmentation importante et linéaire de l’espérance de vie jamais vue dans l’histoire de l’humanité, cette étude apporte une sorte de lot de consolation aux salariés d’aujourd’hui qui travailleront plus longtemps que leurs parents. », écrit Marine Perez, du Figaro. «C’est un travail très important qui doit inciter aussi les salariés à réfléchir sur le moment où ils prendront leur retraite», insiste le Professeur Françoise Forette, président du CIL-France. « Cette étude conforte une croyance bien établie parmi les professionnels de santé, selon laquelle l’activité physique et intellectuelle aide à réduire la détérioration mentale chez les personnes âgées, ajoute-t-il. Il faut que nous identifions maintenant aussi ce qui change dans le cerveau, au moment de la retraite », ajoute Dean Hartley, directeur des initiatives scientifiques de l’Association Alzheimer américaine.

Dufouil C et al. Older age at retirement is associated with reduced risk of dementia. Alzheimer’s Association International Conference. Copenhague (Danemark), 12-17 juillet 2013. www.alz.org, 15 juillet 2013. Le Figaro, 16 juillet 2013. Dementia News, 25 juillet 2013.