Résidences autonomie et qualité de vie : les recommandations de la Haute Autorité de santé

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Date de rédaction :
07 août 2020

Conçues pour accueillir des personnes âgées majoritairement autonomes qui ne peuvent plus ou n’ont plus l’envie de vivre chez elles, les résidences autonomie sont composées d’appartements privatifs et d’espaces communs partagés par les résidents. Dans la majorité des cas, l’entrée en résidence autonomie relève d’une décision personnelle, motivée principalement par l’envie de garder une certaine indépendance tout en bénéficiant d’un environnement sécurisant (57 % des cas) ; de bénéficier d’une présence de jour comme de nuit (35 % ) ; de se sentir moins isolé (33 % des cas) ; de ne pas être un poids pour leur famille (31 %) ; de préserver sa santé et son bien-être (28 %) ; d’avoir un logement adapté pour minimiser les risques d’accident ou de chute (27 %). L’accès à une offre d’actions de prévention de la perte d’autonomie fait partie de la liste minimale des prestations proposées par la résidence autonomie. Pour accompagner la mise en place effective de ces actions, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié des recommandations de bonnes pratiques sur la qualité de vie en résidences autonomie. Christophe Pasquet, directeur de deux résidences autonomie à Paris, souligne qu’il existe deux freins majeurs à l’amélioration de la qualité de vie des résidents dans ces établissements. Le premier est l’interrogation des pratiques. Ces recommandations aident à passer en revue l’ensemble du fonctionnement et à repérer les points d’amélioration ; par exemple, elles préconisent un diagnostic pour identifier les partenaires potentiels. Le second frein est le manque d’accompagnement au changement. La remise en cause de tout ou partie de l’organisation ou du fonctionnement d’un établissement est généralement facteur d’inquiétude pour les salariés. Le changement ne suscite pas d’emblée l’adhésion et l’enthousiasme des équipes. En ce sens, les recommandations seront utiles pour guider les professionnels dans ce travail, estime Christophe Pasquet : elles contribueront à professionnaliser la mise en œuvre du changement. Les personnes âgées elles-mêmes doivent être impliquées dans les décisions qui les concernent (aménagement de leur logement, etc.), ainsi que dans la vie de l’établissement (accueil des nouveaux résidents…).

www.has-sante.fr/jcms/pprd_2974168/en/residences-autonomie-ameliorer-la-qualite-de-vie, 13 décembre 2018. ANESM. La qualité de vie en résidences autonomie. Recommandations de bonnes pratiques professionnelles. Mars 2018. www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2018-12/qualite_de_vie_en_residences_autonomie-recommandations.pdf (texte intégral).