REPRÉSENTATIONS DE LA MALADIE

Société inclusive

Date de rédaction :
01 décembre 2005

Dans les medias
Des centaines de documentaires sur la gérontologie.
La Cinévidéothèque a été créée en 1982 avec le soutien du secrétariat d’Etat aux personnes âgées. Elle poursuit son activité, depuis 2000, au sein de la Fondation nationale de gérontologie. Elle recense et conserve els documents audiovisuels sur la gérontologie et en propose la consultation au public (gratuitement, sur rendez vous). Parmi les références disponibles, on trouve « Les gardiennes de la mémoire », ’Alzheimer, mon amour«  de Karine Lefebvre ou  »Ils venaient d’avoir 80 ans«  de Samuel Bollendorff. 
Contact : Cinévidéothèque FNG-Cleirppa, 49 rue Mirabeau, 75016 Paris. Tel. : 01.55.74.67.12 / audiovisuel@wanadoo.fr
Décideurs en gérontologie, janvier-février 2006
« Une grande bouffée d’amour ». 
Primé lors du 2ème festival national Handica, ce DVD, qui regroupe deux films de vingt-six minutes, aide à comprendre et à accompagner la maladie d’Alzheimer. Il peut servir de support de formation. Tournés par Jacques Meaudre et Catherine Harnois au sein du Forum Jean-Vignalou, ces films ne donnent pas de recettes d’organisation ou de prise en charge, mais peuvent servir à acquérir les bases pour rétablir une communication avec les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. 
Animagine.netDécideurs en gérontologie, janvier-février 2006
Nadine Alari : une Adèle qui avait la maladie d’Alzheimer. 
La comédienne Nadine Alari, qui a interprété à la télévision, dans le téléfilm  « Adèle et Kamel », le rôle d’une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer, revient, dans une interview, sur cette interprétation. « Sur le moment, dit-elle, je n’ai pas bien réalisé, mais a posteriori ça me fait un peu peur ! Je réalise que cette maladie peut m’attendre au tournant ou qu’elle peut toucher des proches. Je n’ai pas cherché à composer, j’ai abordé le rôle par le biais de la sensibilité ».
Décideurs en gérontologie, janvier-février 2006
France 2, ça se discute. 
« Il n’est jamais parti, mon mari. Il était parti faire les courses l’autre soir. Ce qui me fait drôle, c’est que je ne l’ai pas revu depuis hier. » « Mais non, il était là tout à l’heure. » Silence. « Qui ? », demande la mère. » « Ton mari », répond la fille. C’était lundi 30 janvier, à 21h27, sur France 2, dans l’émission « ça se discute », où apparaissait le portrait d’Yvette, 78 ans, qui vit avec la maladie d’Alzheimer, dans un pavillon d’une petite ville de l’Indre. Ce jour-là, son mari, Louis, assiste à sa première réunion de soutien pour conjoints de malades.
Libération, 1er février 2006 ; France 2, 30 janvier 2006
Le roi Lear : diagnostic Alzheimer ? 
André Engel met en scène, à Paris, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Le Roi Lear de Shakespeare, avec Michel Piccoli dans le rôle-titre. Dans une interview donnée au magazine de théâtre La Terrasse, André Engel déclare notamment : “On pourrait y rester toute une vie tellement c’est incompréhensible. Ou bien il a une crise d’Alzheimer ou bien cette curieuse demande, où avant de léguer son royaume Lear veut que ses filles lui disent combien elles l’aiment, a des raisons mystérieuses et profondes. En effet, Lear présente un certain nombre de symptômes qui pourraient faire penser à une maladie d’Alzheimer ou à des troubles apparentés : il ne reconnaît plus ses filles, il perd le sens de l’espace et du temps, il est profondément désorienté, il ne se souvient plus de sa propre identité.
La Terrasse, janvier 2006
Tuée par le froid. 
Une femme de 77 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a été découverte morte de froid sous un appentis de jardin près de Nantes, à huit cents mètres de son domicile. Elle ne portait que sa chemise de nuit. Libération, 26 janvier 2006
Le président du Congo-Brazzaville souffre de la maladie d’Alzheimer. 
Pascal Lissouba, qui se fait soigner en France, aurait vu ses proches lui faire signer un certain nombre de documents dont il n’aurait pas compris la signification. C’est du moins ce qu’affirme un représentant de l’opposition congolaise, qui s’exprime depuis New York.
www.afrioo.com, 9 janvier 2006
Il tue sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer : trois ans de prison. 
A 75 ans, Pierre Caruelle avait tué sa femme, Thérèse, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il avait mis le feu à leur maison, elle était morte d’asphyxie. Il avait affirmé au tribunal qu’il avait voulu  »partir avec elle”, mais il n’était pas allé au bout de son geste. L’avocat général avait requis cinq ans de prison. Le jury de la cour d’assises de Seine-Maritime lui en a infligé trois. 
AgeVillage.com, 10 décembre 2005
Bibliographie
Les personnes âgées en Rhône-Alpes, Evaluation des besoins de prise en charge à l’horizon 2020, par Véronique Joseph et Olivier Guye
La région Rhône-Alpes reste aujourd’hui une région relativement jeune. Mais, entre 1982 et 1999, la population des 65 ans et plus a augmenté trois fois plus vite que la population totale. Elles représenteraient 20% de la population en 2020. On dénombre, en 2005, 67 000 personnes âgées dépendantes. A l’horizon 2020, leur nombre augmentera de 29%. Cette hausse se concentrera essentiellement sur les plus de 80 ans : 65% pour les 80-84 ans, 47% pour les 85 ans et plus.
87% des plus de 75 ans vivant en Rhône-Alpes souffrent d’au moins un déficience motrice (55%), organique (45%), sensorielle (41%) ou intellectuelle (30%). Les femmes sont plus frappées que les hommes. Pour maintenir l’offre à son niveau actuel dans le cadre du scénario central de l’évolution de la dépendance, la région devrait disposer en 2020 de 8 305 places en Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et de 46 828 places en établissement. Le nombre annuel moyen de places à créer en Rhône-Alpes serait de 10 places en SSIAD et 606 en établissements. Dans un tiers des cas, la prise en charge de la dépendance pour les personnes vivant à domicile est assurée exclusivement par la famille et les amis. Les évolutions démographiques à venir entraîneront une baisse du nombre d’aidants informels, donc une plus forte demande d’aidants professionnels.
Observatoire régional de la Santé Rhône-Alpes – 9 quai Jean-Moulin, 69001 Lyon. courrier@ors-rhône-alpes-org 
Papy Aventure, par Claude Gosselin, Illustrations de Laure Leroux
Arnaud, onze ans, s’ennuie tout seul chez lui. Alors il joue les visiteurs clandestins dans la maison de retraite où travaille sa mère. Il y fait la connaissance de Papy, un vieillard comme les autres, mais pourtant pas tout à fait comme les autres : Papy est atteint de la maladie d’Alzheimer et son imagination, dit l’auteur, « a pris la maladie en otage » … Papy rêve qu’il est parti en mission en Afrique et qu’il a trouvé refuge dans un hôpital de brousse. Un autre jour, il se croit au milieu d’une guérilla à Bangkok ou chargé d’une mission d’espionnage à Zurich, ce qui étonne d’autant plus les infirmières que Papy a la réputation de ne plus parler. La mère d’Arnaud lui explique alors ce qu’est la maladie d’Alzheimer. L’histoire s’interrompt lorsque le vieux monsieur part,  »en barque”, pour son dernier voyage.
Editions Les 2 encres– BP 554, 49305 Cholet Cedex
claudegosselin1@aol.com
Personnes âgées dépendantes : tous leurs droits, par Alain Paujo. Cet ouvrage s’adresse aux proches des personnes âgées dépendantes, mais aussi à tous les organismes sociaux qui sont en relation directe avec elles.
Editions du Puits fleuri, 22 avenue de Fontainebleau, 77850 Hericy
Nouvelles données sur le grand âge : autonomie et dépendance. 
Cette revue, éditée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse, fait le point, en cinq articles, sur les données démographiques, l’assurance privée face à la dépendance, les concepts et la mesure de l’incapacité, la perception que les retraités ont de leur santé et l’enjeu de la professionnalisation de l’aide à domicile.
Revue Retraite et Société n°39
La Documentation française
29 quai Voltaire, 75007 Paris
Ravel, roman, par Jean Echenoz.
L’ancien Prix Goncourt publie un nouveau roman dans lequel il imagine les dix dernières années (1927-1937) de Maurice Ravel. Le musicien souffre d’une maladie neuro-dégénérative que le romancier ne spécifie jamais, mais dont les symptômes ressemblent à ceux de la maladie d’Alzheimer ou d’une démence fronto-temporale. Il a du mal, lorsqu’il tente d’écrire, à « dessiner les mots ». Son écriture  « perd son élégance pour devenir hésitante, maladroite, en route vers l’illisible ». Lui qui était « plutôt bon nageur », il doit avouer qu’« il ne sait plus nager ». « Quand il va au concert et qu’on joue l’une de ses œuvres, il arrive encore qu’il demande si c’est bien de lui ». « C’est le monde qu’il perd avec ses objets : dînant un soir avec son éditeur, le voilà qui saisit sa fourchette par les dents ». « Il ne sait plus lire une partition ni la déchiffrer au piano ». Il est « enterré vivant dans un corps qui ne répond plus à son intelligence, regardant un étranger vivre en lui ». Ses médecins, qui évoquent l’hypothèse d’une tumeur au cerveau, décident de le faire opérer. Ils tombent  « sur un cerveau légèrement affaissé à gauche mais plutôt normal, sans aspect de ramollissement particulier même si les circonvolutions, pas trop atrophiées non plus, sont séparées par de l’œdème. » Il meurt dix jours après l’opération.
Les Editions de Minuit, janvier 2006