Répit

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
27 octobre 2012

« Les dispositifs de répit proposés aux aidants familiaux et aux personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ont considérablement évolué au cours de la dernière décennie », écrivent Alain Bérard, médecin de santé publique, adjoint au directeur, et Paul-Ariel Kenigsberg, économiste à la Fondation Médéric Alzheimer. « Les dispositifs classiques (accueil de jour, hébergement temporaire pour le malade, information, formation et répit pour l’aidant) se sont renforcés et diversifiés, de nouvelles formules (itinérantes, de nuit, favorisant la vie sociale) sont apparues, et l’offre de répit tend désormais à combiner différents dispositifs et à être plus flexible, de manière à mieux coïncider avec les besoins, les attentes et les possibilités des personnes. Au départ, les situations de répit cantonnaient les aidants familiaux dans un rôle qui leur était assigné de l’extérieur, et qui pouvait constituer une forme d’injonction à accepter l’aide ou la présence de tiers. La conception plus récente propose des solutions, sans les imposer, au moment opportun. Il ne s’agit plus seulement de réduire le « fardeau » des aidants ou de les éduquer à leur rôle, mais de leur donner des moyens de faire face aux difficultés qu’ils rencontrent, de renforcer leurs compétences et de promouvoir leurs capacités d’adaptation. Une logique d’ « encapacitation » (empowerment) remplace donc progressivement une logique d’assistance, ce qu’illustrent bien les dispositifs de soutien ou d’entraide entre pairs, qui concernent aussi bien les aidants familiaux que les personnes malades ».

Bérard A et Kenigsberg PA. Du répit pour les aidants. Santé mentale 2012 ; 171 : 72-75. Octobre 2012.