Réminiscence : valeurs adaptatives dans le vieillissement

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
16 mars 2013

La mémoire épisodique est fragilisée dans le vieillissement, menaçant l’accès aux souvenirs personnels. L’évocation des souvenirs, appelée réminiscence, est un acte naturel et universel qui répondrait à plusieurs fonctions jouant un rôle dans le bien-être psychologique des personnes âgées. Un modèle empirique canadien (Cappelierz P et O’Rourke N, 2006) regroupe les réminiscences en trois supra-fonctions : les fonctions positives du soi (identité, résolution de problèmes et préparation à la mort), les fonctions négatives du soi (regain d’amertume, réduction de l’ennui et maintien de l’intimité) et les fonctions pro-sociales (instruire, informer, converser). La psychologue Nicole Caza, du centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (Québec), propose une synthèse des rôles que jouent les souvenirs chez la personne âgée. Elle compare trois méthodes narratives impliquant l’évocation de souvenirs personnels (l’examen de vie, la réminiscence et l’autobiographie dirigée) et les met en lien avec les théories actuelles de la mémoire et du développement psychologique. 

Cappeliez P, O’Rourke N. Empirical validation of a model of reminiscence and health in later life. J Gerontol B Psychol Sci Soc Sci 2006 Jul; 61(4): 237-244. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16855036.