Réduire les troubles du sommeil : éviter les psychotropes

Recherche

Déterminants de la maladie

Date de rédaction :
23 juillet 2020

Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes atteintes de troubles cognitifs et ont des conséquences nombreuses pour les personnes malades, leurs proches aidants et les professionnels. Les études de prévalence sont rares. Une étude multicentrique, menée par Denise Wilfling, de l’Institut de médecine sociale et d’épidémiologie de l’Université de Lübeck, auprès de 1 187 résidents atteints de troubles cognitifs dans 38 maisons de retraite, montre une prévalence moyenne des troubles du sommeil de 23 %, avec une forte variabilité inter centres (0 à 85 %). Les facteurs de risque de trouble du sommeil sont la prescription de médicaments psychotropes (risque multiplié par 4,5), la résidence en unité spécialisée Alzheimer (risque multiplié par 2,4) et le sexe masculin (risque multiplié par 1,6). Les auteurs conseillent fortement le développement d’interventions non-médicamenteuses pour réduire les troubles du sommeil chez les personnes atteintes de troubles cognitifs.

Wilfling D et al. Prevalence of Sleep Disturbances in German Nursing Home Residents with Dementia: A Multicenter Cross-Sectional Study. J Alzheimers Dis, 1er avril 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30958349.