Recours au diagnostic : les freins et les facteurs facilitants
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Michelle Parker et ses collègues, de la division des soins infirmiers à l’Université de la Ville de Londres, ont mené une revue de la littérature depuis 30 ans sur le recours au diagnostic des troubles neurocognitifs par les aidants et les personnes elles-mêmes. 32 études de 13 pays ont été identifiées. Les obstacles et les facteurs facilitants sont rapportés essentiellement par les aidants. Les obstacles sont le déni, la stigmatisation et la peur, le manque de connaissances, la normalisation des symptômes, le maintien de l’autonomie, le manque de besoin perçu, la non-conscience des changements de comportement, le manque de soutien informel, les difficultés de l’aidant et les problèmes d’accès aux lieux de diagnostic. Les facteurs facilitants sont la reconnaissance des symptômes comme un problème, la connaissance préalable des conséquences des troubles cognitifs et des possibilités d’aide à activer, et le soutien du réseau informel. Les multiples freins au diagnostic nécessitent des interventions multi-domaines : il s’agit notamment de développer des villes accueillantes aux personnes atteintes de troubles neurocognitifs (dementia-friendly communities) pour réduire la stigmatisation et donner aux personnes malades et à leurs proches la possibilité d’y être acteurs.
Parker M et al. Persistent barriers and facilitators to seeking help for a dementia diagnosis: a systematic review of 30 years of the perspectives of carers and people with dementia. Int Psychogeriatr, 6 février 2020. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32024558.