RECHERCHES SUR LA MALADIE - Thérapeutiques

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Date de rédaction :
01 août 2006

Flurizan : quels bénéfices thérapeutiques ? 
Le Flurizan, médicament étudié en phase deux au Canada et au Royaume-Uni, semble efficace pour diminuer les symptômes au stade débutant ou intermédiaire de la maladie. Cette molécule inhibe la protéine amyloïde, empêchant ainsi son accumulation. On constate, à ce stade un bénéfice sur la cognition et une amélioration de la capacité pour les personnes malades à mener à bien des tâches de la vie quotidienne. 
Le Quotidien du médecin, article de Brigitte Valois, 6 septembre 2006 
Mémantine : davantage d’indications. 
Le professeur Serge Backchine, neurologue, dresse un bilan très positif des résultats obtenus par la Mémantine, qui vient d’obtenir une extension d’indication, grâce à son efficacité sur des critères cognitifs, fonctionnels et de qualité de vie. Le langage, la mémoire et les activités visio-spatiales seraient particulièrement améliorés. L’agressivité et l’agitation seraient notablement réduites. « Pour un patient initié au stade léger qui se dégrade, il peut être intéressant d’associer la Mémantine à un anticholinestérasique dans l’objectif de le stabiliser ou l’améliorer ».
http://www.revuedegeriatrie.fr, 29 août 2006
Principal effet : retarder le besoin d’institutionnalisation. 
Le professeur Serge Gauthier, neurologue au McGill Center for Studies in Aging de Montreal, se montre extrêmement prudent quand on l’interroge sur l’efficacité de la Mémantine. « La combinaison inhibiteur de l’acétylcholinestérase-Mémantine retarde probablement de six à douze mois le besoin d’institutionnalisation, simplement de par leurs effets sur l’émergence des troubles du comportement ». Aucun effet, en revanche, sur l’espérance de vie, mais, en retardant l’invalidité sévère, facilite « une mort digne ». http://www.revuedegeriatrie.fr, 29 août 2006
Attention aux benzodiazépines ! 
Les benzodiazépines favorisent l’apparition des incapacités chez les personnes âgées. Une étude prospective a été menée sur une cohorte de plus de neuf mille sujets âgés de soixante-cinq ans. Au moment de leur inclusion, ces personnes ne présentaient ni troubles de la mobilité ni d’incapacité. 5.5% d’entre elles prenaient régulièrement des benzodiazépines. Ces personnes ont présenté un risque significativement plus élevé de perte de mobilité et de développement d’incapacités dans la vie quotidienne. 
La lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin-juillet 2006
Des injections d’enzyme pour restaurer la mémoire ? 
Une étude parue sur le site web du journal Cell et menée par le professeur Michael Shelanski révèle que des chercheurs de l’université Columbia sont parvenus à restaurer la mémoire et les fonctions synaptiques de souris présentant certains symptômes de la maladie d’Alzheimer. Ce résultat, obtenu par injection de l’enzyme Uch-L1, pourrait ouvrir une piste de recherche pour le traitement de la maladie. Cet enzyme fait partie d’un système moléculaire qui contrôle la CREB, une protéine qui joue un rôle d’activateur de transcription et qui est inhibée par les protéines beta-amyloïdes à l’origine de la maladie d’Alzheimer.
www.futura-sciences.com, 28 août 2006
Le mah-jong contre les démences. 
Une équipe universitaire de Hong-Kong a étudié un groupe de soixante-deux personnes ayant en moyenne quatre-vingt-quatre ans. Ils avaient tous un score au MMS inférieur ou égal à vingt quatre. Ils ont été incités à jouer au mah-jong en groupe, deux à quatre fois par semaine, pendant une durée de quatre mois. Au terme de cette période, il semble que les performances cognitives de ces personnes se soient améliorées. Plus intéressant encore, cet effet perdure un mois après l’arrêt de l’activité. 
Successful Aging News, 18 septembre 2006 ; Int.J.Geriat.Psych., 2006
Harmoniser les recommandations de traitement. 
Les résultats d’une enquête, communiqués à Madrid lors de la conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer, montrent que 85% des médecins spécialisés dans la prise en charge de cette maladie considèrent qu’il est urgent d’établir des recommandations cliniques claires et harmonisées sur le diagnostic et le traitement. Sur les 376 médecins sondés lors de cette enquête financée parEisai Europe et Pfizer 73% ont déclaré évaluer la réponse au traitement de leurs patients dans les trois mois, alors que seulement 8% ont déclaré attendre plus de six mois. 
www.senioractu.com, 1er septembre 2OO6 ; www.gazettelabo.fr, même date
Bientôt Volvic contre Alzheimer ? 
Une étude clinique parue dans le numéro de septembre du Journal of Alzheimer’s Disease fait état de résultats particulièrement encourageants dans l’utilisation de l’eau de Volvic pour provoquer un accroissement significatif de l’excrétion urinaire d’aluminium chez l’individu normal et pour abaisser la charge corporelle d’aluminium chez des patients âgés atteints de la maladie d’Alzheimer. 
http://bourse.lefigaro.fr, 21 septembre 2006
Vive les jus de fruits ! 
Selon une étude parue dans l’American Journal of Medicine, conduite sur près de deux mille personnes pendant neuf ans, boire du jus de fruits ou de légumes trois fois par semaine peut réduire de 76% le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Ce n’est pas la vitamine C ou E qui empêcherait la dégénérescence du système nerveux, mais plutôt les polyphénols. Ce travail, appelé Projet Kame, est une partie du projet Ni-Hon-Sea sur la maladie d’Alzheimer dans les populations âgées d’Hiroshima au Japon, Oahu à Hawai et Seattle aux USA. 
www.destinationsante.com, 19 septembre 2006 ; www.sante.net, 1er septembre 2006 ; www.neuropsy.fr, même date ; Le Quotidien du Médecin, même date.
Le business des cellules-souches. 
Aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, certaines banques proposent à des particuliers de congeler du sang prélevé dans le cordon ombilical de leur enfant. Contre un dépôt initial d’environ deux mille euros, des établissements comme ViaCell ouCryoGenesis International fournissent un kit de prélèvement au médecin des futurs parents. Il en coûte une centaine d’euros, chaque année, pour stocker le « trésor » au froid. Aucune société n’est autorisée en France à proposer ce service.
www.lefigaro.fr, 1er septembre 2006 ; http://sciences.nouvelobs.com, 30 août 2006
Des cellules souches qui épargnent l’embryon. 
Des chercheurs d’Advanced Cell Technology du Massachussets, dirigés par Robert Lanza, ont réussi à créer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines sans détruire l’embryon. Cette découverte pourrait peut-être lever les objections éthiques ou religieuses à ce type de recherche.
La CroixLibérationLe Figaro, 24 août 2006
Les laboratoires ExonHit et Allergan renouvellent leur accord pour l’identification et la commercialisation de nouveaux traitements contre les maladies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer. Ils soulignent « les excellents résultats obtenus à ce jour ». www.boursier.com, 19 septembre 2006
Quelles cibles thérapeutiques ? 
Les progrès dans la connaissance de la maladie ces dernières années ont été déterminants. Ils permettent de ralentir la progression de la maladie. Pour l’avenir, les cibles thérapeutiques sont orientées prioritairement vers la non-prolifération des plaques amyloïdes et freiner la dégénérescence neuro-fibrillaire. Les recherches devraient permettre des applications thérapeutiques dans les années à venir. 
La Revue de médecine interne, n°27, article de F.Nourhashémi, 
Un universitaire contre le clonage thérapeutique. 
Jacques Bichot, professeur à Lyon 3, proteste contre les conclusions du rapport Fagniez, remis au Premier ministre le 27 juillet, qui préconise une modification de la loi bioéthique de façon à rendre possible le clonage thérapeutique. Cet universitaire estime que l’autorisation de ce « bon clonage » aboutirait à terme à la validation du « mauvais clonage », c’est-à-dire le clonage reproductif. Or il s’agit ici d’« indiquer institutionnellement et juridiquement que l’homme ne peut pas être un moyen pour d’autres hommes, mais un être qui a droit au respect parce qu’il est de l’ordre des fins et non des moyens ».http://fr.novopress.info, 21 août 2006