RECHERCHES SUR LA MALADIE - Diagnostic

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Date de rédaction :
01 août 2006

Et l’on reparle des causes génétiques…
Selon une étude menée sous la direction de Margaret Gatz, de l’université de Californie du Sud, à Los Angeles, auprès de 11 884 paires de jumeaux suédois, dont 392 paires au sein desquelles un ou deux des jumeaux étaient atteints de la maladie d’Alzheimer, des facteurs génétiques joueraient un rôle déterminant dans au moins 80% des cas de cette pathologie. L’étude est publiée dans les Archives of General Psychiatry.
www.lemonde.fr, 22 septembre 2006 ; Archives of General Psychiatry, février 2006
Pertes de mémoire : pas d’affolement ! 
Selon une étude réalisée par l’université de Nouvelles Galles du Sud en Australie, 88% des personnes âgées de soixante-dix à quatre-vingt dix ans estiment être atteintes de problèmes cognitifs. Or des tests ont montré que seulement 43% des personnes interrogées présentaient une ou plusieurs altérations qui pouvaient être précurseurs de démence ou de maladie d’Alzheimer.www.senioractu.com, 21 septembre 2006
Hippocampe pour un diagnostic précoce. 
Les laboratoires Esai et Pfizer lancent une étude clinique baptisée Hippocampe pour démontrer que les traitements seraient efficaces à condition que la pathologie soit diagnostiquée suffisamment tôt. L’étude sera menée auprès de quatre cents patients atteints de la maladie à un stade précoce et réalisée grâce à un appareil de neuro-imagerie « capable de mesurer les lésions neurologiques de l’hippocampe ». Dans une interview à l’occasion de la journée mondiale du 21 septembre, le professeur Bruno Dubois dénonce l’idée fausse selon laquelle il n’existerait aucun traitement efficace. « Si la pathologie est détectée à temps, on peut ralentir son processus, éviter la grande dépendance ».
www.rfi.frwww.humanite.presse.fr, 22 septembre 2006 ; La TribuneLe Parisien, 21 septembre 2006 
Plaidoyer pour un diagnostic précoce. 
Selon le professeur Bruno Dubois, du CHU Pitié Salpêtrière, le diagnostic tardif constitue une perte de chance d’un bon accompagnement de la personne malade. En France, il s’écoule en moyenne plus de vingt-quatre mois entre les premiers symptômes et le diagnostic, contre dix-huit mois en Espagne, quatorze en Italie et dix en Allemagne. Le diagnostic précoce est un objectif de santé publique en ce qu’il permet, outre le traitement symptomatique, d’inclure précocement la personne malade dans la filière de prise en charge, de structurer un dialogue avec les familles et de mettre en place les mesures nécessaires pour anticiper les complications de la maladie. Gérontologie pratique, septembre 2006
Avantage au dépistage précoce de la confusion associée à la démence. 
Une étude rétrospective sur trois ans, effectuée au sein d’un établissement de soins aux Etats-Unis, a montré que les patients associant confusion et démence étaient plus fréquemment hospitalisés pour des pathologies associées telles que des infections urinaires, pulmonaires, une déshydratation. Favoriser le dépistage précoce de la confusion contribue, en conséquence, comme le soulignent les auteurs, à une diminution du coût de la prise en charge. 
La lettre mensuelle de l’Année gérontologique, août septembre 2006
Une bactérie serait-elle coupable ? 
Selon une étude présentée par Brian Balin et son équipe, dans le cadre de la Société des neurosciences à Los Angeles, des autopsies pratiquées sur du tissu cérébral de dix-sept ou dix-huit personnes ayant souffert de la maladie d’Alzheimer ont permis de retrouver des fragments d’ADN de chlamydia pneumoniae. A l’inverse, l’analyse de dix-huit ou dix-neuf cerveaux de personnes indemnes de la maladie n’a montré aucune trace de cette bactérie. www.imaage-paris.com, 19 septembre 2006
Champs magnétiques : danger ? 
Une étude réalisée par l’Université de Berne (Suisse) et portant sur vingt mille employés des chemins de fer montre que le risque de contracter la maladie d’Alzheimer est plus élevé chez les conducteurs de locomotive, groupe le plus exposé aux champs magnétiques. On ignore cependant la façon dont ce risque fonctionne.
www.french.xinhuanet.com, 4 septembre 2006
Alerte à la solitude ! 
Les performances cognitives déclinent plus vite chez les hommes seuls. L’étude cohorte intitulée Finland, Italy, the Netherlands Elderly a permis de suivre pendant dix années 1042 hommes âgés de soixante-dix à quatre-vingt neuf ans. Les informations concernant leur situation familiale et leur mode de vie ont été collectées grâce à un questionnaire standardisé. Le fait d’avoir perdu son partenaire, d’être célibataire, de vivre seul ou d’avoir commencé à vivre seul au cours des cinq années précédentes doublait la vitesse de déclin cognitif lors des dix années qui suivaient.
La Lettre de Successful Aging Edition, 1er septembre 2006 ; Journal of Gerontol.Psychol. Sci.Med.Sci., 2006
Alerte à la perte de poids. 
Dans l’année qui précède l’apparition des symptômes, la perte de poids est deux fois supérieure chez les personnes qui vont développer une démence de type Alzheimer. C’est ce que montre une étude menée par David Johnson et des chercheurs de l’Ecole de médecine de l’université de Washington auprès de 449 sujets initialement en bonne santé.
www.caducee.net, 19 septembre 2006 ; www.i-dietetique.com, même date
Et si l’on repensait le cerveau ? 
Une étude de l’université de Newcastle et de l’université internationale de Bremen (Allemagne) remet en question la théorie dominante selon laquelle le système nerveux est principalement composé de très courtes connexions de fibres nerveuses entre cellule nerveuses, ou neurones, afin de fonctionner de manière aussi efficace que possible. L’étude suggère que, pour le fonctionnement général du cerveau, les longues connexions de fibres nerveuses sont aussi importantes que les courtes. Les scanners cérébraux des patients atteints de la maladie d’Alzheimer avaient montré qu’il manquait à ceux-ci certaines interactions neuronales de longue distance.
www.futura-sciences.com, 1er septembre 2006
Quels liens avec le mode de vie et l’environnement ? 
C’est ce que va étudier en Grande Bretagne la banque génétique Biobank. L’objectif est de récolter les échantillons biologiques (sang, urine…) de cinq cent mille volontaires et de les interroger sur leur mode vie, afin de déterminer les conditions de développement de maladies comme le cancer, le diabète, les problèmes cardio-vasculaires, la maladie d’Alzheimer. Coût du projet : 89,6 millions d’euros.
http://sciences.nouvelobs.com, 23 août 2006
De nouveaux critères de la maladie d’Alzheimer. 
Un « critère-pivot » : le syndrome amnésique « de type temporal interne » (défini par le test de Grober et Buschke), associé à l’un des trois critères suivants : soit l’existence de l’atrophie du lobe temporal (visualisée à l’IRM), soit une modification du biomarqueur du liquide céphalo-rachidien, soit l’existence d’un pattern métabolique spécifique de la maladie d’Alzheimer. Avec ce couplage de critères, le professeur Bruno Dubois espère développer des diagnostics précoces, qui pourront bénéficier au patient « quand seront commercialisés des médicaments qui ralentiront le processus pathologique ». http://www.revuedegeriatrie.fr, 29 août 2006
Un nouveau marqueur pour détecter la maladie d’Alzheimer. 
Alessia Maddalena et ses collègues de l’Université de Zurich (Suisse) se sont intéressés à la présence de deux protéines dans le liquide céphalorachidien : le peptide beta-amyloïde Ab42 et la protéine tau phosphorylée (phospho-tau), impliquées l’une et l’autre dans l’accumulation de plaques séniles dans le cerveau. Ils ont fait passer des tests neuropsychologiques à cent personnes, avant de procéder aux prélèvements : 51 présentaient un profil compatible avec la maladie d’Alzheimer, 30 souffraient d’un autre type de démence, 19 étaient atteintes d’un trouble neurologique sans démence, 31 jouaient le rôle de contrôle. Le rapport des concentrations de phospho-tau et de Ab42 permet de différencier les sujets souffrant de la maladie d’Alzheimer.
www.infoscience.fr, 21 août 2006, d’après Archives of Neurology
Un test dermique pour détecter la maladie d’Alzheimer. 
Deux chercheurs du Blanchette Rockefeller Neurosciences Institute de Rockville (Maryland, USA) , Daniel Alkon et Tapan Khan, viennent d’établir que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentent dans leur peau une enzyme légèrement modifiée, la MAP Kinase Erk ½, qui reste intacte chez les personnes atteintes d’autres maladie neuro-végétatives. Cette découverte pourrait permettre la mise au point d’un test de détection précoce. 
http://bienetre.nouvelobs.com, 21 août 2006
Attention au cuivre ! 
Une étude réalisée durant six ans auprès de 3 718 personnes de soixante-cinq ans et plus a montré que l’abus de cuivre (notamment dans le chocolat, les noix et les pommes de terre) participerait à la formation des plaques séniles dans le cerveau. Le risque apparaît lorsque le cuivre est associé à des acides gras saturés. 
http://news.doctissimo.fr, 25 août 2006; Archives of Neurology, août 2006, vol.63
Davantage de maladie d’Alzheimer chez les hommes au taux d’oestrogènes élevé. C’est ce que suggère une étude menée par le professeur Mirjam Geerlings et les chercheurs de l’University Medical Center d’Utrecht aux Pays Bas. Bien que les oestrogènes soient généralement considérés comme des hormones féminines, les hommes en produisent également, mais en moindre quantité. L’équipe a étudié les niveaux d’hormones et les fonctions cognitives d’une cohorte de 2 794 hommes âgés. Au bout de six ans, 134 d’entre eux développaient une maladie d’Alzheimer et 44 une autre forme de démence sénile. 
http://bienetre.nouvelobs.com, 25 juillet 2006