Recherche sur la maladie - Thérapeutiques

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Date de rédaction :
01 octobre 2006

L’ergothérapie fait reculer la dépendance.
Une étude en double aveugle sur 135 patients, âgés de plus de soixante cinq ans et présentant une démence légère à modérée, démontre l’intérêt d’une ergothérapie réalisée par des professionnels. On leur a proposé, ainsi qu’à leurs aidants, dix séances d’une heure, avec évaluation en aveugle, les six dernières séances étant consacrées à enseigner au patient ses stratégies de compensation. Trois mois plus tard, les résultats mesurables restent significativement meilleurs que ceux du groupe témoin.
www.neuropsy.fr, 21 novembre 2006
Place aux gérontechnologies.
La gérontechnologie étudie l’usage des technologies dans le champ du vieillissement afin de répondre aux besoins des personnes âgées dans différents domaines tels que la santé, la sécurité, la communication, la mobilité, les voyages, le logement, les loisirs… . Elle s’applique dans le champ social et dans le soin à domicile ou en institution. Certains événements tels que les chutes, les troubles psycho-comportementaux, l’immobilisation, le risque iatrogène, peuvent bénéficier de systèmes d’alerte à déclenchement volontaire ou à des systèmes dits intelligents utilisant des capteurs permettant l’identification automatique de situations critiques. Ces techniques ne se substituent pas à l’action des professionnels, mais peuvent les aider dans la prise en charge de personnes âgées isolées ou en insécurité à domicile, comme en institution. Mais il convient de préserver l’intimité du patient, d’obéir aux règles de sécurité et d’éthique et donc de bénéficier d’une évaluation rigoureuse en matière de services rendus. La revue francophone de gériatrie et de gérontologie, article de P. Couturier, tome 13, n° 127, 2006 
Pr. Bruno Dubois : dans cinq ans, peut-être… 
Dans une interview à Témoignage Chrétien, le professeur Bruno Dubois, l’un des principaux chercheurs en ce domaine, prédit que « dans les cinq ans à venir, nous aurons un médicament qui ralentira la maladie ». Il fait notamment le point sur la piste du vaccin, qui « n’intervient, rappelle-t-il, que sur les lésions déjà existantes ». Il évoque l’échec de l’expérimentation menée en 2001 : « l’analyse montre qu’il y a quand même eu un effet positif. Sur certaines personnes traitées et décédées naturellement depuis, on a pu observer une disparition des plaques dans certaines régions du cerveau. On a donc décidé de continuer à étudier ce type de médicament ». Prochain test fin 2006 ou début 2007, notamment dans le service du Pr. Dubois à la Salpêtrière.
Témoignage Chrétien, 16 novembre 2006
Et si l’aequorine ?… 
Pour James Moyer Jr, professeur assistant à l’université du Wisconsin, la maladie d’Alzheimer est liée à une perte de protéines capables de lier le calcium. Il s’intéresse depuis des années à l’aequorine, une photoprotéine extraite de la méduse. Lorsque des cellules neuronales, cultivées in vitro, sont soumises artificiellement à l’équivalent d’une attaque cérébrale, plus de la moitié de celles traitées avec l’aequorine survivent, sans toxicité résiduelle. Il a montré, en étudiant l’hippocampe, qu’avant l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer, le nombre de neurones contenant les protéines séquestrant le calcium (parmi lesquelles l’aequorine) est en diminution. La société Quincy Bioscience, basée à Madison (Wisconsin), espère utiliser l’aequorine comme neuroprotecteur dans le traitement des maladies neurodégénératives. Selon le président de cette société, le médicament pourrait être en vente d’ici une dizaine d’années.
www.futura-science.com, 10 novembre 2006
Alzheimer : trois pistes pour un centenaire.
Actuellement la recherche s’oriente vers l’immunothérapie qui représente peut-être une voie d’avenir. Celle-ci est basée sur le fait que les anticorps anti-protéine amyloïde peuvent passer la barrière méningée et se fixer sur la protéine amyloïde au niveau cérébral, favorisant ainsi leur dégradation.
La séquestration de la protéine amyloïde constitue une autre voie de recherche. Un essai de phase 3 avec un produit dénommé Alzhemed est en cours en Europe et en Amérique du Nord. Au cours de la maladie d’Alzheimer, il existe un stress oxydatif au niveau du tissu cérébral. Les études GUIDAGE en France et GEM aux USA évaluent le rôle préventif d’un extrait standardisé de gingko biloba.
La Revue francophone de Gériatrie et de Gérontologie, article de J-M.Serot, tome 13 n° 127, 2006
Contre les troubles de la déglutition.
Il arrive que le traitement de la maladie d’Alzheimer par l’inhibiteur de l’acétylcholinestérase Aricept ne puisse être maintenu du fait de difficultés liées à des troubles de la déglutition. Les laboratoires Eisai et Pfizer viennent de mettre sur le marché, à l’intention de ce type de patients, une nouvelle forme d’Aricept en comprimé orodispersible, disponible aux dosages de cinq et dix milligrammes.
www.quotipharm.com, 30 novembre 2006
Le Tanakan est-il « insuffisant » ?
La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé la modification des conditions de prise en charge du Tanakan, prescrit dans le traitement des troubles cognitifs et neurosensoriels du sujet âgé. Elle envisage le déremboursement, qui ne peut être décidé que par le ministre. En France, plus de 2 800 patients ont été inclus dans l’étude GuidAge, menée auprès de vingt cinq centres mémoire hospitaliers. Cette étude a pour but, précise le groupe pharmaceutique IPSEN, de « montrer que le traitement par Tanakan de patients souffrant de troubles mnésiques diminue le taux de conversion à cinq ans vers la maladie d’Alzheimer ».
www.boursier.com, 19 octobre 2006
Trois traitements anti-psychotiques pour la maladie d’Alzheimer jugés contre-productifs.
Tel serait le cas de l’olanzapine (Zyprexa), de la quietapine (Seroquel) et du risperidone (Risperdal), s’il faut en croire les résultats d’un essai clinique conduit par le professeur Lon Schneider, psychiatre et gérontologue de l’école de médecine Keck à l’université de Californie du Sud (USC). De 77 à 85% des 421 participants à cette étude, répartis dans quarante-deux sites aux Etats Unis, ont fini par arrêter de prendre ces médicaments en raison de leurs effets secondaires, mais aussi de leur inefficacité. Cette étude était financée par l’Institut national américain de la santé mentale (NIMH).
http://archquo.nouvelobs.com, 18 octobre 2006 ; www.agevillage.com, 17 octobre 2006 ; New England Journal of Medicine, 12 octobre 2006
Oméga 3 : seulement pour les formes très légères. C’est le résultat d’une étude suédoise publiée dans les Archives of Neurology. Une supplémentation en acides gras Oméga 3 semble sans effet sur les patients atteints d’une forme plus avancée de la maladie d’Alzheimer. 
www.i-dietetique.com, 31 octobre 2006
Un régime basses calories contre la maladie d’Alzheimer ?
C’est ce que semble indiquer une étude dirigée par Giulio Maria Pasinetti, de l’école de médecine du Mont Sinaï, démontrant le rôle bénéfique potentiel de la restriction calorique dans la neuropathologie de type Alzheimer chez les primates non humains. L’étude doit être publiée dans le numéro de novembre du Journal of Alzheimer’s Disease. www.i-dietetique.com, 4 octobre 2006
Des jus de fruits et légumes pour prévenir la maladie d’Alzheimer.
De plus en plus de données laissent à penser que le stress oxydant joue un rôle important dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. Il en résulte des conseils de consommation régulière d’aliments riches en composés ayant des propriétés anti-oxydantes. Une étude d’origine américano-japonaise a suivi 1 836 sujets de plus de soixante cinq ans, sans signe de maladie d’Alzheimer en début d’étude. Le suivi, tous les deux ans, a duré pendant dix ans. Les investigateurs se sont aperçus que les participants qui consommaient des jus de fruits ou de légumes au moins trois fois par semaine avaient un risque de manifester une maladie d’Alzheimer diminué de 76% par rapport à ceux qui en consommaient moins d’une fois par semaine.La lettre de Successful Aging, 2 octobre 2006
Boire du thé vert pour vivre plus longtemps.
Des universitaires japonais ont démontré, à la suite d’une étude portant sur 40 530 hommes et femmes suivis pendant onze ans, que la consommation régulière de thé vert réduit la mortalité. Ainsi, boire une à deux tasses, trois à quatre tasses, ou plus de cinq tasses par jour réduit la mortalité de 7%, 5% et 12% respectivement par rapport à ceux qui en boivent moins d’une tasse par jour. On en retrouve un effet bénéfique sur la mortalité d’origine cardio-vasculaire. La présence de polyphénols, dans le thé vert, comme dans le vin rouge, en serait l’explication. Mais on peut aussi se demander si la prise d’une boisson souvent conviviale n’est pas simplement le marqueur d’un ensemble de conduites bénéfiques susceptible d’augmenter l’espérance de vie.
La lettre de Successfull Aging, 16 novembre 2006
Art-thérapies et démences.
La création artistique, notamment picturale, est encore très présente chez les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, même à des stades très avancés, et l’art-thérapie devrait faire partie des thérapies non médicamenteuses de ces patients, écrit le psychiatre V.Lefèvre des Noettes. L’auteur cite en exemple l’atelier d’art du centre hospitalier Emile-Roux, à Limeil-Brévannes (94). « Au cours de la maladie d’Alzheimer, l’activité du système émotionnel serait plus importante que celle du système mnésique. » D’où la persistance de capacités créatrices, alors que les actes les plus simples deviennent impossibles à accomplir, ce qui viendrait étayer les théories du fonctionnement complexe de nos « deux » cerveaux. 
Neurologie, Psychiatrie, Gériatrie, octobre 2006
Existe-t-il un sur-risque d’accidents médicamenteux ?
Une équipe du service de pharmacologie de l’hôpital Bellevue et de gérontologie clinique de l’hôpital de la Charité, à Saint Etienne, a mené une enquête prospective, pendant six mois, chez quatre vingt deux patients déments de plus de quatre-vingts ans. 85% des déments qui étaient hospitalisés ne prenaient pas correctement leur traitement à domicile et 21% des hospitalisations étaient directement dues à un effet indésirable médicamenteux évitable. Les types d’erreurs les plus fréquents étaient l’oubli (38%) et le refus (19%). Les classes médicamenteuses le plus souvent incriminées étaient les psychotropes (31%) et les anticoagulants (24%). Les manifestations des accidents médicamenteux les plus fréquentes étaient les troubles neuropsychiatriques (26%) suivis des chutes (20%).
Neurologie Psychiatrie Gériatrie, article de C.Granjon, M.N.Beyens, D.Frederico, P.Blanc, R.Gonthier, octobre 2006
Thérapies non médicamenteuses : comment évaluer ?
Ces thérapies sont fondamentales, mais le nombre d’évaluations scientifiques est encore relativement restreint, estime Pascale Dorenlot, responsable du pôle Etudes à la Fondation Médéric Alzheimer. L’hétérogénéité des personnes malades, tant par leur niveau d’altération cognitive que par leur contexte social ou familial, rend l’évaluation d’autant plus complexe. La Fondation soutient ainsi, conjointement avec l’INSERM et le ministère de la Santé, la validation d’instruments standardisés qui permettraient aux équipes de mieux mesurer la qualité de vie des personnes qu’elle accompagnent.
Tout Prévoir, propos recueillis par J.P.Aquino, octobre 2006
Des nonnes qui lisent beaucoup… 
Le chercheur David Snowdon, de l’université du Kentucky, mène, depuis plus de quinze ans, une étude sur le vieillissement auprès d’une cohorte de 678 religieuses d’un couvent du Minnesota. Chaque année et jusqu’à leur mort, suivie d’une autopsie de leur cerveau, elles s’adonnent à une série de tests de mémoire. Une des conclusions : les grandes lectrices présentent un risque moindre de développer la maladie d’Alzheimer. 
www.inserm-actualites.fr, 17 novembre 2006