RECHERCHE SUR LA MALADIE - Diagnostic

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Date de rédaction :
01 juin 2005

La tension baisse.
Au XVIIIème Congrès international de gérontologie, qui s’est tenu du 26 au 30 juin à Rio de Janeiro, le docteur Hanon a présenté les résultats d’une étude sur un an de la baisse de tension artérielle dans la maladie d’Alzheimer. Indépendamment de l’âge, du sexe et des thérapeutiques, la tension systolique baisse d’autant plus que l’état cognitif est altéré.
revuedegeriatrie@wanadoo.fr, 4 juillet 2005 
Le nez comme indice.
L’atteinte des fonctions olfactives est communément constatée chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres pathologies neurodégénératives. Des études ont montré des lésions des bulbes olfactifs dès les stades précoces de la maladie et ont rapporté une corrélation entre leur intensité et la sévérité des lésions de l’ensemble du cerveau.
info@succssaging.com, 1er juillet 2005
Diagnostic trop tardif. 
Le professeur Bruno Dubois, de la Pitié Salpêtrière, président du comité scientifique de l’association France Alzheimer, lance un cri d’alarme : en France, il faut en moyenne vingt-quatre mois pour établir un diagnostic après l’apparition des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer, alors que ce délai est réduit à dix mois en Allemagne et quatorze mois en Italie. Outre une « perte de chance » pour les malades, ces délais dans la prise en charge médicamenteuse entraînent un risque d’accident majoré. L’équipe de Bruno Dubois a mis au point une technique de détection d’imagerie basée sur la mesure volumétrique de la partie lésée dans la zone du cerveau impliquée : l’hippocampe.
Les Echos, 30 juin 2005
Du nouveau dans la détection précoce. 
Une équipe de l’école de médecine de l’université de New York a mis au point une technique qui permettrait de prédire « dans 85% des cas », neuf à quinze ans avant l’apparition des premiers symptômes, quelles personnes ont le plus grand risque de développer la maladie d’Alzheimer. Le docteur Lisa Mosconi, qui a suivi, pendant une période de neuf à vingt-quatre ans, une cohorte de cinquante-trois personnes âgées de cinquante-quatre à quatre-vingts ans, affirme avoir démontré, à partir de la scintigraphie cérébrale, qu’une réduction de l’activité du métabolisme de l’hippocampe pourrait être utilisée comme marqueur du risque.
www.senioractu.com, 23 juin 2005 ; www.lefigaro.fr, 21 juin 2005 ; news.tf1.fr, 21 juin 2005 ;www.permanent.nouvelobs.com, 21 juin 2005 ; www.adojeunz.com, 21 juin 2005 ; http://e-actualite.com, 20 juin 2005
L’IRM outil de diagnostic.
L’équipe de Norbert Schuff, de San Francisco, a mesuré la circulation sanguine des le cerveau de vingt-quatre personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, vingt et une atteintes de démence fronto-temporale et vingt cinq sujets contrôle. En inversant l’alignement des protons dans le sang circulant par rapport au sang présent dans les tissus, les chercheurs ont pu mesurer l’afflux sanguin et donc l’activité de différentes régions du cerveau. Cette méthode a permis de distinguer les deux types de démence, qui ne touchent pas les mêmes zones du cerveau. Ce type d’IRM pourrait donc devenir un outil de diagnostic de ces maladies.
sciences.nouvelobs.com, 21 juin 2005
Le surpoids facteur de risque. 
Avec un indice de masse corporelle supérieur à trente, le risque de démence augmente de 74%. Avec un indice entre 25 et 29,9, le risque augmente de 35% par rapport à un individu dont l’indice se situe entre 18,6 et 24,9. Tels sont les résultats obtenus par une équipe de chercheurs californiens travaillant sur une cohorte de 10 276 individus.
Successful Aging Edition, 18 juillet 2005
Le vieillissement cérébral, par le docteur Jean-Pierre Aquino.
On emploie le terme de « vieillissement normal » quand les modifications morphologiques et fonctionnelles de l’organisme sont conformes à l’âge de la personne. Le « vieillissement pathologique » concerne les personnes atteintes d’une ou plusieurs pathologies chroniques invalidantes, dont certaines auraient pu être prévenues. Normalement une baisse du poids moyen du cerveau de 2% environ par décade est notée après cinquante ans. Le nombre de cellules nerveuses diminue avec l’âge, mais quand un circuit est lésé, d’autres circuits peuvent s’y substituer. La notion de réserve cognitive reflète la capacité d’optimiser les performances par le recrutement d’autres régions cérébrales. Des troubles de la vascularisation du cerveau s’observent avec l’avancée en âge, de même que la synthèse de certains neurotransmetteurs est diminuée, même en l’absence de maladie. Le vieillissement cérébral pathologique est représenté schématiquement par trois grands groupes : les maladies dégénératives, les pathologies cérébro-vasculaires et les tumeurs. Mais il existe des stratégies préventives : volonté de la personne et adaptation à son propre vieillissement, activité physique régulière, lutte contre l’isolement, dépistage de l’hypertension.
Soins Gérontologie, n°53, mai-juin 2005
Le changement de personnalité précède le diagnostic clinique de la maladie d’Alzheimer, par S.Balsis, BD.Carpenter ; M.Storand
Cette étude examine les changements de personnalité détectés par l’échelle « Blessed dementia scale » des personnes non démentes participant à une étude longitudinale. Sur cent huit participants examinés, soixante-huit ont reçu un diagnostic clinique de démence à un moment T. Les quarante autres participants sont décédés et les autopsies ont révélé un diagnostic clinique de non démence. Malgré tout, quatorze d’entre eux ont reçu un diagnostic neuro-pathologique de démence. Les résultats montrent que les changements dans la personnalité initiale surviennent souvent très tôt, avant même que la démence soit dépistée. Les individus non diagnostiqués déments de leur vivant, diagnostic infirmé par l’autopsie, ont connu des changements dans leur personnalité comparables aux déments diagnostiqués.
Journal of Gerontology : Psychological Sciences, 2005, vol.60B, n°2, PP.98-101
Communication-discours et démence, par B.Ska et A.Duong
Produire un discours est une activité complète dont les règles s’articulent sur plusieurs niveaux : linguistique (la forme), sémantique (le sens particulier et général), structurel (l’organisation) et pragmatique (le contexte). Chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les perturbations du discours peuvent apparaître à chacun de ces niveaux. Le discours est également influencé par le contexte de production.
Psychologie et neuropsychiatrie du vieillissement, juin 2005, vo.3, n°2, PP.125-133