RECHERCHE SUR LA MALADIE

Recherche

Date de rédaction :
01 avril 2005

Risque de décès : 40%. 
Tel est le pronostic chez les malades atteints de la maladie d’Alzheimer, selon une étude américaine parue dansArchives of Neurology. Le docteur Mary Ganguli et ses collègues de l’Université de Pittsburgh ont suivi pendant quinze ans une cohorte de 1 670 personnes âgées de plus de soixante-cinq ans. A partir des 330 cas de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont calculé que la durée moyenne de survie à partir de la survenue des symptômes s’élève à 5,9 ans.
www.infirmiers.com, 30 mai 2005
Promouvoir la gériatrie universitaire.
Catherine Vautrin, secrétaire d’Etat aux personnes âgées, a annoncé, lors d’une allocution à l’Académie Nationale de Médecine, le lancement prochain d’un programme de promotion de la gériatrie universitaire. Ce programme vise à augmenter significativement le nombre des spécialistes afin de mieux satisfaire les besoins en gériatrie.
APM, 10 mai 2005
Mieux vaut connaître des langues.
Les altérations cognitives et neuro-anatomiques observées en fin de vie sont corrélées aux aptitudes linguistiques évaluées soixante ans plus tôt. C’est la conclusion d’une étude réalisée sur un groupe de cent quatre-vingt religieuses vivant dans des congrégations aux Etats-Unis. Leurs capacités cognitives ont été évaluées annuellement jusqu’à leur décès. Plus les aptitudes linguistiques étaient faibles, plus les performances cognitives en fin de vie étaient altérées. 
La lettre de Succesful Agingwww.saging.com 
Le cerveau craint l’ennui.
Des chercheurs de l’Université de Chicago ont élevé des souris transgéniques conçues pour développer des plaques béta-amyloïde au bout de quatre mois et demi. Ces plaques sont caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont constaté que les souris placées dans des cages dotées d’équipement et de distractions développaient moins de plaques que les souris élevées dans des cages standard et donc isolées.
www.nouvelobs.com
Peu d’erreurs de diagnostic.
Une étude rendue publique au 57ème Congrès de l’American Academy of Neurology (9-16 avril à Miami) a cherché à vérifier post mortem, sur quatre-vingt dix-huit patients décédés, si le diagnostic de maladie d’Alzheimer avait été justifié. Il n’y a eu que deux cas d’erreur de diagnostic avérée. 18% des malades remplissaient aussi les critères de démence à corps de Lewy.
www.agevillagepro.com, 25 avril 2005
Signes d’alerte.
La « mémoire procédurale » permet le maintien des automatismes acquis une fois pour toutes (faire du vélo…), la « mémoire sémantique » est celle des connaissances générales non liés à la situation spatio-temporelle de l’individu, tandis que la « mémoire épisodique » est celle des événements personnels. « La maladie d’Alzheimer atteint d’abord la mémoire épisodique, alors que mémoire procédurale et sémantique sont relativement préservées. Il faut s’inquiéter lorsque se trouvent réunies des défaillances de la mémoire épisodique associées à de petits troubles du langage (perte du mot juste, du nom propre, organisation des phrases), une difficulté à se repérer et des troubles psychologiques (apathie, désintérêt, irritabilité)», avertit Jacques Touchon, directeur du Centre Mémoire-réseaux-recherche de Montpellier. « Il faut être particulièrement vigilant s’il existe des facteurs de risque : sujet âgé, de sexe féminin, antécédents d’Alzheimer chez les ascendants, fragilité cardio-vasculaire, faible niveau de formation et activité sociale réduite. »
Le Monde, 21 mai 2005
Repérer la démence d’Alzheimer en institution est devenu un impératif
depuis que la majorité des personnes hébergées en maison de retraite présentent une démence et entrent en institution lorsque la dépendance est avancée. Il importe de repérer la maladie afin de mieux ajuster les actions thérapeutiques. Il est essentiel de faire le point sur les déficits cognitifs et les troubles du comportement, mais aussi sur les capacités restantes pour individualiser la prise en charge.
Soins Gérontologie, article de Marie-Pierre Pancrazi, n°52, mars-avril 2005

Dolltherapy (thérapie des poupées).
Des chercheurs et cliniciens anglais recommandent d’utiliser des poupées comme instrument thérapeutique pour les malades « with dementia » agités ou déprimés. Une équipe du Newcastle Center for the Health of the Elderly a mené des études systématiques, tant auprès des patients que des soignants, dans deux établissements du nord-est de l’Angleterre. Des progrès significatifs ont été constatés. Deux hypothèses : un processus régressif, un phénomène de « repersonnalisation ». 
The Journal of DementiaCare, mai-juin 2005
Bleuets contre Alzheimer.
Selon une étude américaine, réalisée sur des rats, par le professeur James Joseph, un chercheur de l’Institut Tufts de Boston, et présentée récemment à l’Université Laval de Québec, manger quotidiennement des bleuets (myrtilles au Québec) pourrait prévenir, voire ralentir la progression de certaines maladies dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.
www.senioractu.com, 9 mai 2005
Une thérapie génique pour soigner la maladie d’Alzheimer.
Des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego ont introduit des cellules de peau manipulées génétiquement dans le cerveau de huit patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Les résultats de cette expérience sont qualifiés de « prometteurs ».
www.sf-neuro.org